Hellfest 2011 - Clisson (FR)

By SpiriT

VENDREDI

Bien, cinquième Hellfest consécutif en ce qui me concerne, mais un Hellfest en demi teinte pour des raisons personnelles. En effet, suite à une année professionnelle mouvementée (et dont l’avenir s’annonce très «fuck it») pour ma part, impossible de poser la moindre journée.

Déjà que l’exil dans le désert métal qu’est le sud (toulouse ne dérogeant pas à la règle) m’avait un peu cassé le rythme …
Pour le coup arrivée en fanfare à 21H00, et hop voilà que je peux rayer d’un trait bien sec la moitié de ma sélection 2011 …
Et oui exit My sleeping Karma, Malevolent creation, Church of Misery (sniffff), EHG and so on …
Sans parler des groupes sur lesquels j’eu bien volontiers jeté une oreille tels les déjantés Maximum the Hormone et leur batteuse rotative (Frost inside).

Enfin bref, inutile de se faire du mal … c’est en plein set des ptits gars de Corrosion of Conformity que j’arrive. Sympa, mais pas le temps de mettre dans l’ambiance: faut dire qu’une journée de taff et plus de 6H de route ca vous ramolli son homme …
Heureusement, j’aurai le temps de me poser avant les deux derniers shows de ma courte première journée: The Melvins et Monster Magnet.

Excellents tout deux, The Melvins restant probablement dans le top 3 du festival pour ma pomme, avec Lysol joué quasiment en entier (quelle intro, quel son, quel puissance ….)
Une grosse claque dans la gueule, avec malheureusement une petite baisse de régime en milieu de set (mais bon, The Melvins c’est évidemment beaucoup de choses et j’aime pas forcément autant tout leurs opus…).

Bon, mais beaucoup trop court show de la bande à Dave (même si la setlist m’a laissé sur ma faim) avec un final «space-motherfuckeresque».

SAMEDI

Journée morte … j’ai la migraine, je suis pas motivé, ya trop de monde etc.
Forcément quand je vois le nombre de groupes que j’ai raté la veille et le RO de la journée, ya de quoi pleurer.

Le temps d’en verser une petite donc et il est déjà l’heure de voir The Haunted … heu ben non en fait.
A la place on a les français d’Hemoragy dont les aventures m’auront laissés de marbre. De toute façon, j’aime pas les mains stages, j’avais du me perdre en route.
Puisque jsuis là, jetons une oreille sur les vieux de la vielle que sont UFO et Thin Lizzy et j’ai atteint ma dose pour la journée.

Je me dis donc que finalement il n’est jamais trop tard pour commencer et qu’une petite visite de la ville qui m’accueille chaque année ne serait pas du luxe.
Effectivement c’est bien joli… il doit faire bon vivre par ici, nul doute. Le temps de diner dans un restaurant portant le même nom qu’un groupe fatiguant du début d’aprem et me revoici en scène.

J’entends Miles qui harangue la foule au loin … non, pas pour moi… ya rien à faire j’ai du mal cette année… Bon ben je vais me placer pour BT…
Ah, que voilà une bonne idée.

Les zikos sont tranquillement en train de faire les balances, quand j’aperçois Karl qui traine dans un coin et décide de venir faire un ptit coucou au public déjà présent en nombre une demi-heure avant le show.

Devant l’ovation reçue, le temps de glisser un mot à l’oreille de ses comparses et hop, les balances se transforment en répét générale. Panique dans la pause café de la sécu puisque subitement plusieurs centaines de métalheads en furie se lancent à l’abordage des barrières, headbangant furieusement au son des anglais. Son bien équilibré, il est important de le préciser, vu la mélasse habituelle à laquelle on a droit sous la Rockhard (comme chaque année d’ailleurs). Deux titres pour se chauffer avant le rouleau compresseur qui va oblitérer la tente pendant une heure (putain c’est trop court)… Comme d’hab Bolt Thrower c’est plus fort que toi.

Fin de journée en douceur avec Triptykon qui passe pas mal mais que j’aurais l’occasion de revoir bientôt donc dodo. Faut dire que demain on fait l’ouverture…

DIMANCHE

La grosse journée 2011, avec une belle série (comme chaque année en fait) sous la Terrorizer, agrémentée d’une ou deux pauses sous la Rockhard.

Rapidement:
=> un bon ptit Morne pour se réveiller, ceux là faudrait les chopper dans une petite salle avec plus de temps de jeu

=> des espagnols en forme et une bonne surprise en ce qui me concerne car j’étais un peu inquiet du rendu que pourrais avoir Impurezza en live

=> un Ken Mode convaincant (attention toutefois au hype qui pointe le bout de son nez)

=> les routards de Red Fang dont on sent la mécanique bien huilé (et qui ont attiré un max de public), même si je ne suis pas assez rentré dedans pour comprendre un tel engouement.

=> Une autre bonne surprise avec l’excellente performance de The Ocean dont je n’attendais pas grand-chose depuis le dernier album … Et ben ca déchire bien, avec un retour à la punk rock attitude des mieux venus. Et puis enfin un chanteur qui tient la route en voix claire. De la folie!

=> Du déjanté avec les chaotiques Knut, donc je ne verrais que le début, la faute à l’une de mes grosses attentes de la journée:

Enfin du black (nettement teinté de thrash toutefois) avec Tsjuder qui aura livré une performance parfaitement rodée. Le seul reproche qu’on pourrait faire au combo et l’absence totale de malsain dans leur show, mais pour le reste j’ai pris mon pied!!!

Un ptit saut vers le groupe tendance du moment «Ghost» et ses capuchons hype. Mouai, ca s’écoute mais pas de quoi casser trois pates à un canard … Et puis tout ce monde, tout ces photographes subitement présents dans la petites tentes me les ont brisées.

Enfin, loin de la blague Cavalera un set carré et puissant de Grave sous la grande tente
Dernière ligne droite dans la terro’ avec

=> Du bon encore une fois avec Grand Magus, là aussi une valeur sûre

=> Enfin Goatsnake!!! jamais vu à ce jour, c’est bon, c’est beau, c’est rockn’roll

=> Ambiance éthérée avec EW qui nous atomise les oreilles et les boyaux avec leurs basses vrombissantes qui laissent loin derrière elle les 105 db légaux.

Et enfin LE show du festival, j’ai nommé Hawkwind. Fan de Moorcook depuis mes années collèges, j’avais eu la chance de découvrir la version musicale des aventures du loup blanc dès l’époque. C’est donc avec une excitation teinté de fébrilité que j’attendais les anglais.

Un seul mot pour décrire ce set: Féérique! Les titres s’enchaînent, l’interprétation est sans anicroche, la communication (en français) est sobre et les numéros de mimes (si on peut dire) s’enchaînent tous les deux titres via deux charmantes personnes. Le spectacle est bien là et certains passages touchent à la perfection.

Pas de Ozzy pour moi donc et même si j’ai quelque regrets de ne pas avoir pu vivre le temps de quelques titres la résurrection du Sabbath, il y avait mieux à faire ailleurs.

Bis repetita (ou presque) cette année avec un final sur Kyuss live (pas si loin donc du JG play Kyuss de l’an passé). Comme on pouvait s’en douter, la tente est bien trop petite pour une telle reformation et je plains ceux qui n’avaient pas réservé leur place de longue date. Un show bien sympa des ricains, même si à nouveau la setlist m’a laissée sur ma faim.

Le temps de rentrer et il ne me reste plus que deux petites heures de sommeil avant de retourner au taff… ce qui évidemment gâche un peu la fin de la nuit, mais faut faire avec de toute façon.

Au final, une grosse affiche (enfin, une grosse affiche sous les tentes puisque les groupes des mains ne m’émeuvent pas plus que ca dans leur immense majorité) largement amputée par un planning personnel de merde et qui m’aura laissé sur les rotules les jours qui suivent. Jme fais trop vieux pour ces conneries.

Quelques critiques demeurent toutefois: si on a fait de petits progrès en terme de gestion des photographes cette année (ca commence enfin à devenir pro) … ca manque toujours cruellement de communication.

Déjà dit, mais trop de monde: le site était déjà trop petit pour le nombre de festivaliers accueillis l’an passé, ca ne s’est évidement pas amélioré cette année La bouffe m’a semblé (je n’ai eu qu’à subir un seul repas) toujours aussi chère et peu avenante.

La rockhard a un son de merde (et des lights de merde en fin de journée) et la terro est trop petite vu les groupes qu’on y colle.

De grosses inquiétudes pour ma part en ce qui concerne l’édition 2012. Vu les premières infos, on s’oriente vers un méga gros machin, un peu du genre de tout ce sur quoi ben chiait il y a pas si longtemps même si on savait qu’il en rêvait la nuit (non Ben tu n’as jamais convaincu et ne convaincra jamais personne que tu veux faire un ptit fest familial … et de toute façon maintenant c’est mort).

Et personnellement devant supporter les avanies d’un festival de 100000 personnes pour voir les tentes, je trouve que cela ne correspond plus à mes attentes.
Wait & see donc, mais peut être mon dernier HF.