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hellfest 11

Hellfest 2011 - Clisson (FR)

By Steph

Ambiance Hellfest 11

Pour cette dernière année sur le site du Val de Moine de Clisson, le Hellfest affichait sold-out et la couverture médiatique s’amplifiant, on peut dire que la France tient son fest’ metal à l’instar du Wacken allemand ou du Download anglais.

 

VENDREDI


Kruger

L’arrivée sur le site se fait sous une météo capricieuse : vent et pluie sont de la partie…donc une bonne partie du public se réfugie sous les tentes…

KRUGER : La Terrorizer bondée à cause de la pluie, les suisses étaient ravis de l’affluence et ont asséné leur post-core de façon très pertinente. La présence du chanteur dans le public pendant deux morceaux était très sympa.

CHURCH OF MISERY : La pluie s’étant calmée, la tente était moins étouffante avant que n’arrivent les japonais de COM. Je les attendais impatiemment, leur stoner/doom issu des seventies a atomisé le public et le chanteur à moitié possédé sur «Il padrino» «Shotgun boogie» ou «I, motherfucker» a contribué à faire de ce show mon premier coup de cœur.

ALTERBRIDGE : Le vrai groupe de Myles Kennedy a joué sous la pluie et devant des fans réjouis mais trempés. Alterbridge fait plaisir à voir et a mis le paquet sur les titres les plus durs de son répertoire et un duel entre les deux guitaristes a agrémenté le set.

THE CULT : Enfin, c’est avec un «Rain» de circonstance que The Cult a commencé son concert…si Billy Duffy a gardé la ligne que dire de Ian Astbury qui a pris quelques kilos en trop… mais son look de biker, sa bonne humeur ;-) et sa voix inimitable ont conquis les spectateurs.
Une set list en béton « Dirty little rock star » «Wild flower» «Li’ devil» «She sells sanctuary» «Horse nation» «Sweet soul sister» «Love removal machine» “The phoenix” et une prestation convaincante.

Down

DOWN : Down sur scène c’est l’impression de retrouver une bande de potes et de partager quelques bières autour d’un barbecue…
Donc, encore un grand moment de southern stoner mené par un Phil Anselmo très en forme scéniquement et vocalement…le groupe fut ovationné comme il se doit malgré les gouttes.
Un grand final sur «Bury me in smoke» avec les membres de Eyehategod et COC.

MESHUGGAH : Je me suis ennuyé…de la technique….de la technique….et le feeling bordel ! ! !

IGGY : L’iguane est fripé mais à + de 60 ans et avec tous les excès…il occupe la scène comme jamais, se déhanche telle une poupée désarticulée, et assène les hymnes des Stooges sans compromis : «Raw power» «Search and destroy» «I wanna be your dog» «No fun».

Rob Zombie

ROB ZOMBIE : On annonçait 90 minutes de set et en fin de compte on a eu 65 minutes…j’ai été déçu…musicalement…visuellement…pas du tout la claque annoncée ! ! !

MONSTER MAGNET : Mettre Monster Magnet sous la Terrorizer me semblait inopportun.
En fin de compte, grosse ambiance et tente pleine comme un œuf pour le retour de Dave Wyndorf.
Set list un peu bancale mais «Powertrip» et «Space lord» en bouquet final et toujours cette voix magnifique.

 

SAMEDI


Cette journée s’annonçait calme mais elle fut riche en émotions et moments magiques.

UFO : J’ai grandi avec le «Strangers in the night» alors voir Phil Mogg et ses acolytes était une priorité.
Phil Mogg a vieilli (né en 1948) mais reste une légende vocale du hard. Bien sûr sa voix n’est plus ma même mais il a de beaux restes et est bien épaulé par Vinnie Moore à la guitare solo plus bluesy qu’un Michael Schenker.
Ce fut un beau moment : «Only you can rock me» «Too hot to handle» «Lights out» «Love to love» et comment résister à l’enchaînement «Rock bottom» et «Doctor,doctor».

Thin Lizzy

THIN LIZZY : Dans ma tendre jeunesse, j’avais 2 idoles (R.J Dio et Phil Lynott) donc ce Thin Lizzy nouvelle mouture me réjouissait autant qu’il m’inquiétait…d’ailleurs dans le public on sentait une certaine appréhension.
Dès «Are you ready» les doutes furent dissipés : la voix rocailleuse de Ricky Warwick s’adaptant parfaitement aux chansons de Phil. Tout les standards y sont passés : “Waiting for an alibi” “Whiskey in the jar» «Jailbreak» «Don’t believe a word» «Rosalie» et «Emerald».

Le public en harmonie avec le groupe célébra comme il se doit l’enchaînement «Cowboy song» «The boys are back in town» et l’hommage rendu à Phil et Gary Moore.
La cerise sur le gâteau fut «Black rose» : Clisson transporté en Irlande…un pur moment de magie.
Acclamation du public, et la sensation d’avoir vécu un grand moment….Thin Lizzy is still alive.

BLACK LABEL SOCIETY : Enfin voir Zakk Wylde…les spectateurs étaient acquis à sa cause et la sauterie southern metal a débuté avec «Crazy horse» BLS était bien en place, motivé et Zakk en pleine forme.

Bolt Thrower

Ca sentait la claque musicale…. et puis Zakk a tout gâché avec son interminable solo de guitare…de la vitesse de la technique mais aucun feeling aucun changement d’univers musical ! ! ! Heureusement «Suicide messiah» et «Stillborn» m’ont réconcilié avec Zakk.

BOLT THROWER : Soyons clairs les anglais de Bolt thrower ont tout démoli sur leur passage, une heure de death metal surpuissant, exécuté de main de maître. Une vraie claque attendue en masse par les festivaliers …Rien à rajouter Bolt thrower a détruit la Rock Hard Tent.
PS : Bolt thrower avait installé son propre stand de merch à l’extrême market et les tee-shirt étaient à 10€ ! ! ! !

 

DIMANCHE


Red Fang

Ma journée du Dimanche s’assimilait à un mini Roadburn….

RED FANG : la terrorizer était bondée malgré l’horaire (12h30) : en près de quarante minutes au lieu des trente prévues, Red Fang a prouvé en huit morceaux («Wires», «Prehistoric dog» …) qu’il faudrait compter avec lui pour les prochaines années.
Une grosse prestation de stoner, une grosse présence scénique surtout de la part du bassiste/chanteur Aaron Bearn.

KYLESA : Double batterie et groupe au complet contrairement à 2009. Du sludge barré et surtout embelli par les interventions vocales de Laura Pleasants.
Le groupe a pioché dans ses 2 derniers opus «Static tension» et «Spiral shadow» la majorité des titres joués et a bien secoué les nuques des spectateurs. Certains ont trouvé le groupe assez distant avec le public, pour ma part cette distance provenait du fait que Kylesa était très concentré sur sa musique…et le sludge n’est pas du stoner ! ! !

GOATSNAKE : Retour au stoner /doom avec Goatsnake groupe culte en exclu pour le Hellfest. Goatsnake a délivré un set bien gras et le chanteur Peter Stahl a mis le public dans sa poche en quelques minutes.
De «Flower of disease» à «Mower» en passant par «El coyote» le groupe a conquis la terrorizer.

Electric Wizard

ELECTRIC WIZARD : En 2009 j’ai failli perdre une oreille avec EW…mais quand on aime on ne compte pas alors je remets ça.
Et encore une fois, la lenteur des compos dignes de Black Sabbath (période Ozzy) a enfoncé les festivaliers six pieds sous terre…7 morceaux et une heure de concert toujours baigné de lumières mauves et agrémenté d’un film français des années 70 sorte de messe noire érotique… (ndrc : on me souffle dans l’oreillette qu’il s’agit en fait d’un film de J. Franco)
Sept morceaux enchaînés avec un son pachydermique et une ambiance énorme, la foule semblant onduler sous la lourdeur des morceaux. Un grand moment du magicien électrique.

KYUSS LIVE ! : J’ai assisté au set de l’extérieur de la terrorizer tellement celle-ci était bourrée à craquer, donc très difficile de s’imprégner de l’ambiance, mais encore une fois ça a tangué sous la tente.
Il faut dire que le retour de messieurs Oliveri et Bjork au sein de Kyuss ont alléché les festivaliers.
Grosse prestation, et la voix de John Garcia au top et une setlist de folie de «Freedom run» à «Gardenia».

Sinon, pendant les pauses de mon mini Roadburn…

ARKONA : Groupe de pagan russe auquel j’ai succombé avec une chanteuse démentielle Masha, haranguant la foule telle une guerrière slave maîtrisant chant clair et growl sans sourciller. 45 minutes d’où l’on ressort avec un grand sourire tellement on a passé un bon moment. Une ovation du public à la sortie du groupe.

ORPHANED LAND : Trop death au départ et puis lentement le groupe a su faire resurgir les sonorités orientales de sa musique et l’ambiance est montée d’un cran Des messages de paix ont agrémenté le set, des échanges de drapeaux israéliens et libanais. Un groupe que j’aurai préféré voir sous la grande tente dans une ambiance plus intimiste.

Ozzy

OZZY : Comme le nombre de chances de voir Black Sabbath dans sa formation originelle est proche du néant, alors on profite du père Ozzy.
Une chose est sûre, le concert fut agréable tous les tubes d’Ozzy y sont passés et même les mièvreries «Roads to nowhere» et «Mama I’m coming home»…mais je n’attendais que les morceaux du Sabb’ et 4 ont été au programme «Warpigs» «Iron man» «Fairies wear boots» et en final «Paranoid»…

Dès le début de chacun de ces perles l’ambiance change et le Madman est de retour…et on se met à rêver du vrai Sabbath ! ! !

Encore une fois, un gros Hellfest : convivialité, échanges, respect et décibels à gogo. Merci.

     

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