Hellfest 2013 - Le report Samedi 22 Juin

Ambiance Pics...

La météo ne semble pas plus clémente que la veille (au final on aura quand même moins de grosses averses que le premier jour), mais le site semble encore protégé de la boue.

Ca commence à sentir la pisse ça et là (heureusement qu'il pleut en fait), car le métaleux est aussi un beauf (comme aime à nous le marteler les abrutis du petit journal) et n'hésite pas à pisser n'importe où, sur les tentes, dans les tentes, le long des allées etc. Certes, cela manque clairement de toilettes (la file d'attente est parfois impressionnante), mais un peu d'effort ne serait pas du luxe. Faut-il vraiment avoir le cerveau de la taille d'un pois chiche pour ne pas se douter qu'avec 40.000 personnes les petits ruisseaux deviendront de grandes rivières (ce qui se produira le dernier jour avec des rivières de pisses dans certaines zones). Carton rouge une nouvelle fois (pour le public et le Hellfest évidemment).

On commence en douceur et sans surprise par le black metal de KOLDBRANN, qui fait dans le classique, mais avec un son un peu mou.

Grosse machine de guerre sur l'Altar avec les floridiens de MONSTROSITY. ça envoie bien, le public est réactif, mais malheureusement l'ensemble est gâché une nouvelle fois par les basses (double en tête) qui noient littéralement le son sur l'avant de la fosse.

Tandis qu'une fine bruine (suffisante néanmoins pour vous tremper) s'acharne sur le site, les festivaliers trouvent refuge auprès de UNCLE ACID AND THE DEADBEATS qui officient sous la tente. Les américains, qui feront la première partie de BLACK SABBATH à Bercy en fin d'année, nous délivrent un rock seventies psyché, avec parfois un peu de sauce Doom à la BLACK SABBATH justement. Je trouve également un côté BEATLES assez surprenant à l'ensemble, mais en tout cas ça passe bien … il manque juste un je ne sais quoi pour en faire un grand concert. Assurément à revoir en salle !

Le grand concert justement, c'est tout de suite : WITCHCRAFT. Le public ne s'y est pas trompé et la Valley est pleine à craquer pour l'arrivée des Suédois. Si le chanteur, seul rescapé avec le bassiste, manque un peu de charisme avec son look pas vraiment en adéquation avec sa zik et sa façon de bouger étrange (il passera le set à se dandiner mi courbé), il possède une voix fantastique et c'est le principal. Le son est très bon, et rend parfaitement l'ambiance du groupe. La musique oscille entre du rock psyché, du Doom et une pointe de blues, voire de prog.

Je profite des éclaircies pour aller me ravitailler au Leclerc (où je n'avais jamais mis un orteil en sept ans) qui outre un colossal stock de bières a fait de gros efforts de déco. De retour sur le site je profite de la fin du set de AMORPHIS (qui paraissait plutôt bon) pour me chopper la barrière pour mes Doomeux préférés, ratant au passage RED FANG. 

MY DYING BRIDE fait son entrée devant un public assez fourni. Curieusement le son est bon et ne souffre pas du syndrome Altar (ie des basses dominantes dans les premiers rangs). Toutefois, histoire de ne pas changer des 50 derniers concerts, quelques soucis d'arrangements au violon viendront ponctuer le set. Aaron, magistral de charisme et de maîtrise, vampirisera l'attention tout au long des courtes 50 minutes du set. Seulement 50 minutes au lieu de 1 heure, le groupe quittant la scène dix minutes avant la fin de la plage horaire qui lui était allouée. Côté "vieilleries", on retrouve "The whore, the cook and the mother", "She is the dark" et "The snow in my hands". Au final, même si j'ai passé un excellent moment, ce show restera un des moins bons concerts des anglais à ce jour. La faute à une setlist trop déséquilibrée (exempte des principaux classiques du groupe sans proposer de vrais raretés) et un concert beaucoup trop court. Pour l'anecdote, ma (très) jeune voisine (anglaise ?) de barrière aura tellement pleuré pendant le set que les gars de la sécu viendront la voir à trois reprise pour s'assurer que tout va bien … on ne pourra donc pas dire qu'il n'y avait aucune émotion pendant MDB ;).

Fatigue aidant, et apprenant qu'il n'y aurait pas de photos sur CULT OF LUNA, c'est sur MANILLA ROAD que ma journée s'achève. Musicalement j'accroche bien, mais définitivement pas le chant …