Hellfest 2013 - Le reportVendredi 21 Juin |
On commence sous la Temple avec THE GREAT OLD ONES, groupe bordelais de Black métal Cthulhuesque. Le son est correct et malgré l'heure matinale (10h30!) l'ambiance prend bien, un bon démarrage pour se mettre en jambe. A revoir en salle pour une version plus intimiste. Je bascule sur l'autre moitié du chapiteau pour voir les premiers morceaux de CAPTAIN CLEANOFF : du grind de base, pas vraiment ma came mais ça remue les tripes et le public semble bien motivé.
J'en profite donc pour aller visiter un peu le site et en particulier la Warzone.
Les stands de bouffes sont regroupés et situés juste en face d'une agréable zone boisée où on peut se poser mais ça reste quand même petit vu la capacité du fest. Je pense que cela pourrait être pas mal si le Hellfest investissait dans une tente « pause» avec des tables et des bancs, comme cela se fait dans certains fest étrangers... Une fois dépassé la zone de graille, on longe le bois pour arriver à un corridor entre deux palissades qui débouche lui même sur l'entrée de la Warzone.
Première constatation : c'est loin, et l'accès risque de faire goulot d'étranglement en cas de grosse migration. Seconde constatation : on arrive par l'arrière de la fosse, complètement sur le côté et comme d'habitude le public se tasse à l'entrée, sans prendre le temps d'avancer un peu. Bilan, dès VERA CRUZ ça paraît bien chargé (et l'accès à la zone photo implique de traverser la zone la plus dense de la fosse) : je suis pas très rassuré sur la capacité de cette nouvelle Warzone, à voir donc sur des plus gros groupes.
Retour vers la Valley où je prends mes marques sur les très bons EAGLE TWIN. Quelques soucis de gratte viendront perturber un peu le set du duo ricain. Toutefois ça reste lourd et gras, ce qui me laisse ébahi devant tant d'efficacité pour un simple duo gratte / batterie (idem pour BLACK COBRA).
La tente est donc bien l'ancienne Rock-Hard, mais fermée sur le côté droit (ce qui donne une impression de taille plus réduite que dans mon souvenir). Un bon point : la scène a été rehaussée (c'était déjà le cas pour la Warzone l'an passé) ce qui donne une assez bonne visibilité depuis la fosse. Par contre on perd le côté plus intimiste, plus proche, qu'offrait la Terrorizer qui était ma tente préférée depuis 2008 (et de loin la plus sympa pour les tofs). Accessoirement, c'était également celle qui avait le meilleur son, au contraire de la Rock-Hard qui a connu de nombreux déboires chaque année...
Retour sur la Warzone pour BERRI TXARRAK : moins de monde qui stagne à l'entrée et pour le coup on voit que la zone est pas si petite que ça. Sur la scène c'est pêchu, du rock qui fonctionne bien avec ses sonorités étranges liées à la langue (ça chante en basque pour ceux qui ne suivraient pas). Le public est moins nombreux que pour VERA CRUZ mais semble assez satisfait.
Suite à la très regrettable annulation de HIGH ON FIRE, ce sont les canadiens BISON BC qui officient à la Valley. Une découverte en ce qui me concerne puisque je ne connaissais que de nom. Pas facile de rentrer dedans, mais c'est très agité sur scène, entre le bassiste déchaîné et le batteur halluciné, comme sous ecstasy. On oscille entre un Stoner crasseux et un Sludge féroce au gré des titres. J'accroche plus ou moins selon qui des deux gratteux tient le perchoir. Pour le coup je regrette un peu de ne pas être allé voir VEKTOR sur scène, qui paraient-ils ont été excellents.
Pendant ce temps une belle averse purge le site qui, miraculeusement, aura l'extrême obligeance de ne pas se transformer en champs de boue.
Entrée en scène des finlandais de HOODED MENACE, qui portent bien leur nom avec leur pucheca de coreux vissées sur la tête ;). Le groupe a manifestement une partie du public acquis à sa cause et entame, tout sourire (ce qui peut être surprenant pour du Doom) le show avec une série de titres très lents, qui tirent plus sur du Funeral Doom que du Doom Death. Ça passe bien, mais à condition de prendre un peu de recul : comme l'an passé, les basses résonnent à mort au niveau de la zone photo (et donc probablement des premiers rangs) et si on veut retrouver un peu de médium et d'aigus au sein de cette bouillie il faut s'éloigner. Seconde partie du set plus agitée (si on peut dire) avec des passages Doom Deaths plus représentatifs de ce que je connaissais du combo.
J'attendais avec impatience le groupe suivant, EVOKEN, dont je n'avais plus vu le Funeral Doom on stage depuis le Doom Over Paris édition 2009. Malheureusement, si le groupe est efficace, pas évident de rentrer dans le trip sous la Altar. De près c'est trop BRAOOOUUUMMM et de loin, ben c'est trop loin. À revoir en salle de préférence…
Entre ces deux poids lourds, retour de BLACK COBRA. Terriblement efficaces sur scène comme sur CD, les ricains mettent une grosse ambiance sous la Valley. Plus encore que EAGLE TWIN, le duo délivre un Sludge d'une efficacité, d'une hargne, redoutables. Même si quelques soucis de sons et une petite baisse de régime en milieu de set viendront placer ce concert derrière leur performance de 2010, cela reste un des gros moments forts de la journée pour moi.
Je ne connaissais pas BLACK BREATH et difficile de rentrer dans leur espèce de Death Suédois old school au rendu scénique un peu bordélique. Ça part légèrement dans toutes les directions et j'en profite pour faire une pause.
Face à l'insistance de ma moitié, qui m'avait saoulé pendant des jours entiers suite au passage de EUROPE ici bas en 2009 (et auxquels j'avais préféré à juste titre selon moi COALESCE), je me résigne à m'intégrer à la marée humaine qui se tasse devant les Mains. En même temps, il n'y a pas grand chose qui me tente à cette heure ci … Je profite d'ailleurs de la fin du concert d'HELLYEAH qui, (faute au vent?) bénéficie d'un son de merde et d'un Chad à la voix qui force outre mesure. Là non plus j'ai pas l'impression d'avoir raté grand chose...
C'est parti donc pour une longue attente sous le soleil (qui a fait son grand retour pour Europe) … Pétard mouillé en ce qui me concerne... Peut être la faute à la setlist qui alterne de façon métronomique vieux titre et titre récent, ce qui casse bizarrement le rythme du concert. Certes le public est très enthousiaste à la moindre eightieserie, certes le son, même entrecoupé par des rafales de vents, semble plutôt bon, certes le groupe a encore de beaux restes, mais rien ne se passe sur les titres « récents » (qui semblent pourtant bien supérieurs). De toute façon, le public n'est là que pour une seule chose : « the final countdown », et seuls les relents de cette époque font impression … Perso à la place du groupe ça me ferait déprimer, façon hasbeen. Le fameux titre arrive et c'est l'éruption des marsupilamis tout autour de moi … malheureusement impossible de rentrer dedans pour moi et je préfère retourner dans ma caverne.
L'occasion de voir sur scène le phénomène hype Doom du moment : les amérloques de PALLBEARER. C'est lent, planant, bien dépressif à souhait, et le chant dissonant (qui me rappelle BATHORY), provoque une sorte de mélancolie qui pose parfaitement bien l'ambiance. J'étais assez inquiet du rendu live, mais au final ça passe particulièrement bien. Et une fois le concert fini on conserve un ptit goût de reviens-y fort agréable.
Mode auto-pilote pour le rouleau compresseur hollandais. Comme d'habitude, cette impression de facilité et pourtant quelle efficacité ! Le public est déchaîné dès les premiers riffs et c'est parti pour 1 heure de tuerie. Avec cette performance ASPHYX, même si ce n'est certainement pas leur meilleur set à ce jour, rentre aisément dans mon top 3 de la journée !
Gros doublon dans ma programmation : BLACK PYRAMID ou PRIMORDIAL. Initialement le R.O. était déjà conflictuel avec la prog de HIGH ON FIRE, mais j'avais choisi ces derniers. Ma moitié préférant voir BLACK PYRAMID, je choisis donc les irlandais. Une valeur sûre …
Malheureusement ça part super mal, puisque tandis que j'attends patiemment dans la zone photo, on nous annonce que le groupe est toujours sur la route, la faute à un vol très retardé. Pour le coup, c'est un show réduit à 4 titres auquel nous aurons droit. Allan semble encore plus speed qu'à son habitude et nous promet de se faire excuser en revenant rapidement. Le groupe remercie PROCESSION et ABSU qui ont fait leurs balances et monté la batterie, permettant à PRIMORDIAL de jouer dès leur arrivée sur le site. Merci à eux. Pour la petite histoire, il semblerait que le groupe ait tenté en vain d'échanger sa place avec un autre groupe. Dommage ! ! Le set est assez chaotique, avec un Allan qui arpente la stage de manière presque berserk, à en donner le tournis, et qui semble vouloir rattraper le temps perdu... Mais dans l'ensemble le show fonctionne bien est on aurait bien aimé en prendre plus !
Assez surpris de l'affluence restreinte pour CEREMONIAL OATH. Malheureusement, pas grand chose à dire pour la défense du groupe. Le son est pourri, les lights moisies et ça prend pas du tout, malgré la bonhomie de Jesper.
Plus de monde pour SLEEP. J'avais quelques inquiétudes sur le rendu live des ricains que je n'avais jamais vus sur scène. Heureusement dès les premières notes on sent que ça va le faire. Certes le groupe, à part le batteur, est statique, mais le son est énorme et le rendu très bon. Leur Stoner Doom hypnotique passe comme une lettre à la poste.
Difficile en fin de journée de me motiver à poireauter plus d'une heure pour voir NEUROSIS, alors que je viens de voir à la Vilette Sonique. Il est donc temps de rentrer se pieuter.
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