Fest'Files

Hellfest 2009

 

Dimanche 21 juin

Ma journée sur le papier (là aussi ça se confirmera) avec pas moins de 9 shows que je veux absolument voir (plus deux doublons avec Volbeat et Pain of Salvation sur lesquels je tire une croix).
Changement de stratégie aujourd'hui … fini les longues cavalcades d'un point à l'autre du site à courir après les tofs, attendre sur le côté et rien voir au final. Aujourdhui c'est keep cool.

Ca commence d'ailleurs par une grasse mat' (traduire par j'ai dormi enfin 6heures30 …) pour le coup j'arrive pour KEEP OF KALESSIN (et bboo pour la fin de SATAN JOKERS).

Dimanche donc, c'est le jour de la tente … c'est ma bonne résolution du jour, " seules les tentes tu feras, point de mainstage tu approcheras "

Déjà pas mal de monde sur le site, ça s'annonce moins rempli qu'hier mais plus que vendredi … ça promet.

Keep of Kalessin

KEEP OF KALESSIN - vus il y a un mois en suisse, je retrouve la bande à Thebon avec grand plaisir. Le show est d'ailleurs une version indoor plus ou moins copier coller du précédent, les norvégiens sont tout sourires et bénéficient d'un son correct.
Ca tape surtout dans Kolossus (on finit d'ailleurs sur le titre epo). Même mini solo de batterie de Vyl (avec le final baguettes croisées en forme de croix inversée), même petit duo obsidian (et son solo guitar derrière la tête heavy style) avec Vyl. Du tout bon ^^

Wolves in the Throne Room

WOLVES IN THE THRONE ROOM - Assez inquiet du rendu fest, même sous une tente, j'ai rapidement été rassuré. Le groupe a pris un autre parti, celui de l'énergie et de la sobriété : nulles bougies à l'horizon, show light assez clair, pas (ou peu) de brume … C'est différent, mais je rentre facilement dedans, à l'image des premiers rangs.

A nouveau un bon moment avec les ricains, même si j'avoue avoir préféré leur passage à la boule noire. Seul avantage, cette fois j'ai pu voir leur batteur ;)

 
Kataklysm

KATAKLYSM - Le rouleau compresseur Quebecquois. Une valeur sûre, même si j'attendais moins de ce concert que du concert suisse qui avait duré 1H15 (contre 40 minutes ici). En échange on a droit à la version francisée et les expressions s'enquillent sévère " tabernacle ", 'Salut les cousins comment ca va' 'On veut dla réponse' …

Le chapiteau est copieusement garni et l'ambiance furieuse. Je pense d'ailleurs que Maurizio déclenchera la plus grosse réponse du public sous une des tentes, quand il demandera au public de répéter en cœur " tabernacle " succès monstrueux !!!

La setlist est exemplaire : on prend environ deux titres par album et hop le tour est joué … Manipulators of soul, cripple & broken, shadows and dust, As i Slither, Where the ennemy sleeps, Serinity in fire … 40 minutes de bonheur.

Ufomamut

UFOMAMMUT - J'attendais avec impatience le concert des italiens et malheureusement ça part bien mal … Après quelques accords plus le moindre son ne sort de la basse, puis plus de chant non plus … Ah … Ca s'agite, ça s'agite, mais rien n'y fait. Ca joue un peu pendant ce temps, le batteur garde le sourire, malheureusement ça s'éternise et l'ambiance (montée dès les premières secondes) retombe totalement … Au final on changera l'ampli (par un bien meilleur modèle d'après le chanteur / bassiste) et ça pourra repartir. Toutefois, après cette pause de quasiment 15 minutes, j'aurai un peu de mal à rerentrer pleinement dans l'ambiance …

Petite déception donc, même si il y avait certainement de quoi se faire plaisir : bonne attitude, gros mur de son, du riff lourd et gras et des basses qui vous vrillent les entrailles (surtout quand on essaie de prendre des photos affalé sur le caisson de basse :p )

Et quand je dis mur de son, c'est vraiment mur de son … J'ai trouvé qu'ils avaient réellement joué très fort, à mon avis loin des 105 db autorisés. D'ailleurs, J'ai trouvé globalement que la Terrorizer avait le meilleur son des 4 stages, et curieusement que le son y était souvent plus fort … voir BEAUCOUP plus fort pour certains groupes (Ufomamut et Electric Wizard en tête). Bref, un bon moment, mais bien trop court et un peu gâché en ce qui me concerne par cette coupure à la con.

A noter que le groupe me confiera avoir été très satisfait du show malgré les soucis de sons, d'une part par la réaction du public (qui sera resté bonne tout au long), d'autre part car ils auront pu jouer au niveau sonore qu'ils souhaitent contrairement à leur précédent concerts (quand je vous dis que ça jouait fort … mes boyaux s'en souviennent encore ^^).

Pestilence

PESTILENCE - Assez curieux de voir la performance des deatheux pour leur retour sur scène. Pas toujours fan de leur zik, à cause des éléments jazzy qu'on y trouve parfois, j'avais quand même bien envie de revoir l'immense Tony Choy en action … même si je n'aime pas toujours ses inspirations, force est de reconnaître qu'il reste un grand bassiste ;). Et un grand bassiste dans une forme moyenne au final. Plutôt souriant, je l'ai trouvé plus en retrait que d'habitude, assez sage et discret en fait.
Pour le coup j'ai reporté mon attention sur les autres membres du groupe … Tiens pas de synthé ? ah bon …

En tout cas ca joue bien et les 40 minutes qui leurs étaient imparties passent assez vite . Les vilains pas bô n'ont pas joué mon titre préféré " presence of the dead " (mais bon sans keyboard …), je me contenterai d'un ptit " Land of Tears ".

Retour en footing vers la terrorizer (putain de 5 minutes de merde …) pour ne pas rater le début du gobelin orange …

Orange Goblin

ORANGE GOBLIN - Aahhh, un autre groupe que j'étais bien content de retrouver sur l'affiche. Même si je préfère leurs premiers albums, j'apprécie toujours ce que la bande à Ben Ward fait depuis 4-5 ans. Ca tombe bien, car la part du lion sera pour les derniers opus (en particulier Healing through Fire). Gros moment stoner sur scène, msieur Ward est impressionnant, autant vocalement que physiquement (ils auraient pu s'appeler les ORANGE TROLL :p) et aura réussi à ingurgiter un nombre de verres record pendant tout le set (bières et je pense whisky vu la couleur) sans s'en ressentir le moins du monde.

Grosse audience sous la tente, je pense que le groupe est reparti heureux de son passage dans l'hexagone … A quand une vraie date ?

Bien, Bboo ayant décidé d'aller à la signing cession de Brutal Truth (au stand de Trendkill au metal market) j'ai donc la lourde tâche de réaliser l'improbable mix " Napalm / strato ".

Napalm Death

NAPALM DEATH - Direction la tente, histoire de se chauffer un peu… Un concert de Napalm c'est toujours un peu pareil … pas de surprise.

Barney qui blablate sans fin, Barney qui s'agite tel un pantin désarticulé pendant tout son show (putain il doit pas être migraineux …) etc. Tiens, Suffer the Children en deuxième position … why not.

Le son est moyen moins, mais on entend barney ce qui est déjà pas si mal. Petit coup d'œil sur le public, c'est bien le bordel (un autre élément habituel des concerts de ND) : ca pogote, ca slame etc. Pour le coup je raterai le duo avec Lee Dorian (snif snif)

STRATOVARIUS - A peine arrivé, qui vois je ? Bboo qui a oublié la dédicace … de qui se moque t'on ? bon on aura quand même le temps de faire signer nos bidules… Pour le coup, un tour gratuit pour rien … C'est pas grave, maintenant que je suis là … stratovarius, dans la catégorie " couine couine " n'est pas le pire, loin s'en faut.

Certains titres se laissent même écouter … Mais bon autant dire qu'après avoir nourri mes oreilles toute l'après midi de stoner et de death, du vieux heavy c'était pas possible. Le groupe est tout sourire, pose à souhait pour les photographes (c'est le seul truc que j'aime dans le heavy : du light et du jeu de scène, c'est super pour les photos …).

Stratovarius

Pour le coup, la sortie de la zone photo étant à 5m de l'entrée du VIP (c'est vicieux je trouve ^^) je m'accorde une ptite pause bien méritée … surtout vu la suite du programme (Black Dahlia vs Queensryche …). Ca tombe bien les ptits gars d'Ufomamut traînent dans la zone …. Et ils sont bien sympas.

Black Dahlia Murder

BLACK DAHLIA MURDER - Ayant déjà subi Queensryche l'an passé (pour un concert au final manifestement nettement meilleur que celui de Clisson) et les humeurs ravageuses de ses égocentriques musiciens, je retourne à ma tente voir un groupe qui ne me botte pas plus que ca sur galette.

Malheureusement, si ca bouge bien sur scène, et que ça semble pas mal en place, j'ai trouvé que ça manquait singulièrement de charisme. Le manque de motivation aidant je passe assez rapidement mon chemin pour rejoindre la RHT.

Cathedral

CATHEDRAL - Erf, l'unique groupe que je voulais voir hors des tentes aujourdhui, à savoir Mastodon joue en même temps que Cathedral … Comme j'ai mon billet pour le trabendo du 6 juillet, je me suis résolu à faire plutôt les doomeux anglais. C'est plus rock que doom évidement, mais ça passe comme une lettre à la poste.

D'autant que le son est curieusement bon, et Lee Dorian bouge bien (après faire un échauffement avec Barney, ca aide), et chante pas si mal (ce qui n'est pas toujours le cas :p).

Le temps de se placer sur le côté de la scène (le son est un peu moins bon mais reste correct) et on m'informe que pour Mastodon les photographes entreront sur les 3 dernières chansons (au lieu des traditionnelles 3 premières). Bon, si on me prend par les sentiments …

Mastodon

MASTODON - Pour la toute fin du show, je suis arrivé sur la fin de Crack the skye qui m'a semblé plutôt bien de là où j'attendais (ce qui n'est pas évident à jauger). Et hop je rentre sur The wolf is loose.

Le groupe a l'air content d'être là, le backdrop assez chargé rend plutôt bien. Le son est correct (loin de la bouillie de 2007). Vite allons nous placer dans la fosse pour profiter du dernier titre, le titanesque " March of the fire Ants " qui aura bénéficié d'un très bon rendu. Brann Dailor toujours aussi impressionnant derrière ses fûts.

Merci à la sécu pour la setlist :)

Un grand merci (même s'il ne lira jamais ceci) à Troy pour sa gentillesse et sa disponibilité, pour avoir fait l'effort de rassembler toute sa troupe pour des dédicaces improvisées et pour avoir été aussi compréhensif et patient avec l'anglais de bboo !

C'est d'ailleurs l'heure de la pause repas, et suivant les judicieux conseils de stéphane, nous partagerons à deux un assez bon et copieux sandwich " poulet curry " et une barquette de frites. Tarif honorable et plutôt satisfaisant … Ce qui n'est pas forcément le point positif du festival.

Europe

J'avoue que j'étais assez curieux de voir EUROPE 20 ans plus tard, car même si je sais qu'ils continuent à faire du rock & metal, et qu'apparemment à lire les reports ici et là, ils ont une très bonne notoriété scénique, j'avoue les avoir complètement perdu de vue de puis ce qui a été un des mes premiers (pour ne pas dire le premier) achat d'album " metal " avec mes sous à moi, il y a déjà bien longtemps (mode vieux con on).


J'étais aussi assez curieux de voir un peu ce que pourrait donner " final countdown " en festival. Seulement voilà, en face c'était un des évènements du festival pour votre serviteur, du lourd, du culte…

Coalesce

COALESCE - Enfin … après leur annulation de l'an passé, j'avais enfin l'occasion d'approcher les chaosteux de Kansas City. Ca part sur les chapeaux de roue : c'est haineux, chaotique, fieleux … Ingram en balance un peu partout, descend dans le public, se roule par terre (oublie au passage de chanter dans son putain de micro …), frappe le sol (avec le pied, les mains, le pied du micro …) parcoure inlassablement la scène dans tous les sens. Ellis semble en transe mais Steineger s'active subitement et se met à délirer, à mi chemin en crise de folie et crise d'epilepsie…

Le son est assez moyen (et Sean n'aide en rien à beugler dans le vide), mais on s'en fout, Coalesce déchire tout … Culte

Seul petite déception pour moi, j'ai complètement foiré mes tofs, et sentant tout de suite que j'allais me gâcher le concert tout seul, j'ai préféré abandonner mon appareil rapidement et profiter du show (sage décision).

Coalesce n'ayant joué qu'environ 45 minutes sur l'heure de jeu qui leur était impartie, ma transhumance vers la grande tente sera (comme à chaque fois) l'occasion d'aller m'abreuver aux nombreux robinets d'eau potable mis en place cette année (très bien !).

Europe n'a évidemment pas fini son show, et c'est la fin de Rock the night (que je n'ai jamais blairé) qui s'enchaînera avec Cherokee … bof bof, impossible de passer de COALESCE à Rock the night … exit donc sous la tente. Dommage, j'en raterai ce qui a été manifestement un des gros temps forts du festival, à savoir le final countdown … Je devrai m'en remettre ;)

Moonspell

MOONSPELL - Aaah, les portugais sont une valeur sûre en live et le confirmeront une énième fois ce soir. Certes j'ai déjà vu nettement mieux (je pense tout de suite au fabuleux concert de 2008 aux Masters of Rock), mais c'est quand même le pied.

Fernando toujours aussi charismatique (et il a pas besoin de se forcer LUI…) mène son groupe devant un public nombreux et conquis. Le show ira crescendo, jusqu'au fantastique Full Moon Madness qui achèvera un show bien trop court de 50 minutes. Grosse ambiance sous le chapiteau.

Fabien, qui m'accuse depuis déjà fort longtemps de ne pas aimer Dream Theater (ce qui n'est pas vrai, je peux juste plus blairer le chant insupportable de Labrie … c'est pas pareil :p), aura une nouvelle pierre dans sa besace. En effet, pas moyen de mettre un orteil sur la Main quand on voit ce qui se prépare sous la petite tente …

Electric Wizard

ELECTRIC WIZARD - un des groupes que j'attendais le plus, et comme pour Jarboe qui m'inquiétais pas mal tant leur rendu live peut être aléatoire. Heureusement ce soir est un jour 'avec'. La part belle sera donné au ptit dernier et ça tombe bien, ce " Witchcult today " est tout simplement monstrueux mais on aura droit à des extraits des excellents 'Come my fanatics' et 'Dopethrone'.

On commence d'ailleurs pas le titre éponyme du dernier qui met tout le monde d'accord dès les premiers riffs (et quels riffs). Lumières bleue / violettes qui dessinent le groupe en ombre chinoise (avec un petit côté psyché), riff ENORMES de puissance et de lourdeur (putain comme ça joue fort). On en prend plein la gueule, encore une fois un mur de son s'abat sur la terrorizer. Le son est crade comme il faut, et l'interprétation adéquate permet de retrouver immédiatement l'ambiance très spécifique du dernier album (enregistré sur de vieilles consoles des années 70 pour imiter le son seventies des premiers groupes de doom stoner).

Comme pour Jarboe le premier soir, cette fois ci en comité moins réduit, le show vous prend aux tripes et ne vous lâche plus.
'We hate you', 'Dunwich', 'Satanic rites of Drugula' (dommage pas de Torquemada 71) s'enchaînent jouissivement. C'est lourd, tellement lourd, lancinant presque hypnotique. Un gros raté à noter sur le solo de " the chosen few " qui réussira presque à me faire atterrir un court instant …
ENORME, ORGASMIQUE, MONSTRUEUX … le meilleur concert de la journée sans aucune comparaison possible et le meilleur du festival avec celui de Jarboe.

Difficile de passer après ça …

Amon Amarth

AMON AMARTH - Heureusement, ce sont les vikings suédois qui ont la lourde tâche d'enchaîner sur EW. Pour le coup, on est en terrain conquis. Là aussi j'ai déjà vu (bien) meilleur) avant, mais ça devient une valeur sûre à force. La rockhard tente est comble, ça sera sans conteste la plus grosse affluence du festival sous le chapiteau. Manifestement les drakkars attirent du monde, drakkars absents de la scène d'ailleurs pour cause de gros chapiteau mais petite scène … Brume et contrejour de rigueur, son un peu étouffé mais qui s'améliorera, j'ai connu le groupe moins statique sur scène, mais ça bouge quand même et ça sourit à tout va.

La setlist est essentiellement répartie sur les 3 derniers albums, avec pas moins de 5 titres du ptit dernier, complété par les habituels Cry of the black bird (moins massacré que d'habitude), The Fate of Norns, l'hymne Pursuit of Vikings, Runes to my memory, Asator …

Le set se finira sur l'excellent mais inattendu death in fire. Johann tentera un karaoké géant sur Pursuit of Vikings. Basse et batterie au minimum, petit acapella de Johann pour nous donner les paroles … et un résultat timide qui nous vaudra les encouragements du géant suédois " même si vous ne comprenez pas les paroles, chantez n'importe quoi … c'est du death métal, qui se préoccupe des paroles ? " mort de rire ;). Pour le coup une heure qui passe à la vitesse de la lumière dans la décontraction la plus totale, affalé contre un pilier au fond de la tente.

C'est déjà l'heure du dernier concert, et tandis que Bboo, forte de sa décharge photo, s'arme de patience pour affronter la mainstage, je fonce vers la terrorizer une dernière fois, afin de revoir les maîtres du grind.

Brutal Truth

BRUTAL TRUTH - Ca part sur les chapeaux de roue dès le début, en revanche le son est assez pourrave. Heureusement ça s'améliorera au cours des titres. Bon, après c'est du grind, donc tant que ca envoie du bois c'est pas si mal, mais tant qu'à faire, avec un son correct c'est quand même mieux, non ?

Hoak, toujours aussi barré, s'agite comme un diable grimaçant derrière ses fûts. Kevin Sharp bouge bien mais m'a paru moins déjanté que d'autres fois, mais il paraît que j'ai raté un grand moment avec le rappel (fracassage de micro et tout le toutim). Seulement voilà, mes collègues m'attendent tous au bar (vu qu'apparemment la performance de Manowar n'a pas été inoubliable), il faut donc que je m'arrache au bout d'une grosse demi heure.

Le temps de passer au loin devant la tête d'affiche de la soirée qui couine très fort (mais assez juste) et nous voilà repartis pour un gros dodo bien mérité.

     
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