MASTERS OF ROCK 2008 - INTRO

Après une courte halte d'un jour en France, nous voici de retour sur les routes (presque 1500 bornes cette fois) pour la gloire du métal.

Il s'agit donc des Masters of Rock qui pour leur sixième édition ont un peu pimenté leur affiche. En effet, depuis leur création en 2003, la recette était simple : une bonne base de groupe locaux, une grosse louche de heavy, une généreuse dose de gothic agrémenté d'un soupçon de trash. Le millésime 2008 a élargi ses horizons et vu s'ajouter des groupes tels que My Dying Bride, Amon Amarth et autres Moonspell.

Le festival se déroule 4 jours durant dans la petite ville de Vizovice, située au sud est de la république tchèque, pas très loin de la frontière slovaque. De part sa situation géographique la population étrangère comptera donc dans ses rangs majoritairement des slovaques, quelques polonais et autrichiens. Toutefois, avec une affiche qui ne cesse de progresser et un coût très modique, gageons que le festival devrait continuer à attirer de plus en plus de monde.

Seul défaut, Vizovice est située à l'autre bout du pays par rapport à Prague et le transport en avion + train + bus est pratiquement non envisageable.

Avec près de quinze heures de route, pas moyen non plus de faire le trajet en une seule fois, et nous profiterons de notre première escale pour visiter sommairement la jolie ville de Nuremberg.

Arrivés mercredi dans la soirée, nous n'aurons pas le courage d'aller visiter le site et nous ne nous y rendront que le jour même.

Le plan du site visible sur la toile étant microscopique nous découvrons sur place à quelle sauce nous allons être mangés.

Il y a deux entrées, chacune à une extrémité du site. L'entrée numéro 1 se fait depuis le camping, et nous fait arriver dans la partie " village " du festival tandis que l'entrée numéro 2 longe la voix ferrée et le parking surveillé, et nous fait entrer le long du backstage directement derrière la scène.

Le masters of rock est un peu l'inverse du Waldrock. Si le festival hollandais affichait plus de vingt groupes en une seule journée, répartis sur 3 scènes, ici on dépasse à peine les 40 groupes, sur 4 jours et une seule scène. Pour le coup, miam, la plupart des sets durent une heure ou plus, que du bonheur.

A noter toutefois un chapiteau, pouvant accueillir 3000 personnes et qui propose un certains nombre de mini concerts, de projections et d'animations gérées par des DJs. J'avoue ne pas y avoir posé un orteil de toute la semaine…

L'un des gros points forts du festival est son site. Il s'agit de la distillerie R. Jelinek, ce qui permet de bénéficier d'installations en dur, de très nombreux endroits ombragés, et d'un site presque entièrement goudronné à part une partie en terre vers le sud du site.

Celui-ci se décompose donc en 3 grandes parties :

La zone concert, avec la scène principale et le backstage d'un côté, une immense place goudronnée pouvant accueillir plus de 10.000 personnes, plus deux grandes tribunes et des plateformes, de l'autre. Un écran géant, juxtaposé à droite de la scène permet de suivre l'action même de l'autre bout de la place.

Le village, qui serpente au sein de la distillerie, dans lequel s'entassent d'innombrables stands de bouffe, un unique stand de cds, plusieurs attractions & jeux et deux grandes tentes dont la plus grande doit pouvoir accueillir dans les 1000 personnes assises et une bonne quantité debout. C'est également ici qu'on trouve les douches et toilettes. Particularité intéressante, le son est retransmis par des hauts parleurs ça et là, et on trouve un écran géant de belle taille en face de la plus grande des tentes.

À ces deux zones, on peut juxtaposer une troisième zone, en terre celle ci, sorte de mini forêt, qui longe la place principale et permet de relier le début de la fosse au village. On y trouve le chapiteau, un ou deux stands de boisson, et un stand que n'aurait certainement pas renié Jonben : une authentique fumerie.

La bonne nouvelle dans tout ça c'est que la graille aussi bien que la boisson ne coûte pas grand-chose. 20kc la bouteille d'eau (50cl), 30kc la pinte de bière ou la bouteille de coca, sprite ou autre fanta (50cl), 30 à 50kc pour la boustifaille (très variée, allant de la pizza au méchoui, en passant par des noodles et charcuteries en tout genre). On trouve également à des tarifs similaires plusieurs alcools fort dont de la vodka. Quand on sait d'un euros vaut 25 couronnes, je vous laisse faire le calcul ;).

On trouvait également un parcours de minigolf, des babyfoots, un saut à l'élastique, un mini foot et un jeu local avec des quilles dont je n'ai pas retenu le nom.

Avec tous ces stands hétéroclites, ces jeux et l'ambiance particulière qui règne, on se croirait un peu à la kermesse.

L'ambiance sera d'ailleurs un des gros atouts du festival. Si on a droit de temps à autres à des lancer de bière, cela reste assez marginal (je n'y ai pas goûté une seule fois en 4 jours) et le public est plutôt calme et gentil. S'il semble aussi anglophobe que le public français, il participe volontiers et chante à tue tête sur tout les groupes. Ambiance garantie. Quel contraste après le waldrock …

Les gens sont assez chaleureux, et je ne compte plus le nombre de petits groupes qui se rassemblent ça et là dans le village, autour d'une bonne bière, et se mettent à chanter tous ensemble (sans aucun rapport la plupart avec la musique qui passe ^^). De même lors de mes incursions de fin de soirée dans la fosse, la moindre exhibition de mon appareil (alors que je ne demandais rien à personne) me vaudra les attentions de mes voisins qui me laisseront systématiquement leur place (ça en est même gênant à force).

Mais trêve de bavardages, et place à l'action.