Fest'Files

MASTERS OF ROCK 2008 - JEUDI 10/07

Le temps de garer la voiture sur le parking situé le long de la gare (et accessoirement de payer 600kc, soit plus de la moitié du prix du festival) et nous voici déjà à faire la queue pour récupérer nos pass.

J'avoue que je suis toujours un peu nerveux à chaque fois, surtout quand comme ici, je n'ai eu plus eu le moindre retour de la prod' depuis plus d'un mois. Histoire de faire monter un peu la pression, les deux demoiselles juste devant moi ne parviennent pas à trouver leur nom sur la liste des invités … C'est à nous … ouf, nos deux noms sont écrits … avec un petit Annihilator juste à côté !! Je sens que je peux remercier Verena (management du groupe) une nouvelle fois. Le temps d'ouvrir l'enveloppe et second effet kisskool : nous avons deux pass photos (au lieu d'un seul). Bon, faudra vraiment que je pense à remercier Verena (merci merci merci). Très bonne entrée en la matière donc, pour ce festival nous aurons donc la chance d'avoir deux accès photopit.

14:45 - 15:15 : RATTLE BUCKET (CZ)
Rattle Bucket

Bboo : Le temps d'arriver et de prendre ses marques et les tchèques sont déjà en scène.
Le groupe est très jeune et a encore bien du temps devant lui pour maîtriser des bases qui semblent bien solides aussi bien niveau musique que dans son attitude avec le public.

Spirit : Pour l'ouverture du fest nous avons bien sûr droit à un petit groupe de rock alternatif local.

C'est plutôt commercial mais ça s'écoute. Malheureusement, le son n'est pas toujours propre. On aura droit pour finir le show à une reprise de Chop Suey assez surprenante, bien meilleure (mais c'était pas dur) que celle d'Avril Lavigne : toutefois, si ça passe côté chant rapide, c'est en voix claire que les tchèques ont du mal.

15:30 - 16:20 : DOGA(CZ)
Doga

Bboo : Entrée du Front façon Hannibal Lecter et tenu orange de détenu US pour tout le monde. Un crew s'improvise pour surveiller les forçats en cage. Doga nous offre un heavy sympa avec une très bonne attitude générale.
Tout au long du show le front fait évoluer sa tenue pour se retrouver dans un costume digne du chanteur de In Extremo. Sinon je constate qu'il n'y a pas de slam en vue et pas de codification nécessaire (comme au waldrock). Il faut dire que la sécu s'occupe énergiquement des plus audacieux. Aucun doute la sécu de Bercy a fait ses classes dans les pays de l'Est.

Spirit : Le second concert de la journée débute avec une petite mise en scène. Le chanteur arrive façon 'Hannibal Lecter' : entravé et encadré par deux gorilles qui l'enchaînent derrière une grille placée au milieu de la scène. Malheureusement le groupe ne jouera que très peu de ce décor qui sera d'ailleurs enlevé assez rapidement.
Pour le reste, il s'agit d'une espèce de punk rock festif pas inintéressant, mais comme souvent avec ce genre de zik j'ai bien du mal avec la voix. La musique est pourtant assez variée, avec certains passages commerciaux et quelques solos guitares assez techniques. Les tchèques semblaient bien attendus par leurs concitoyens.

16:35 - 17:25 : SIRENIA (NOR)
Sirenia

Bboo : Gothique à pépette, la musique s'inscrit dans la lignée d'un Epica ou d'un Within Temptation. Du second, on ne gardera que le style du chant et du premier, l'attitude de sa front avec moins de maîtrise des poses et des mouvements spécial opération de charme. L'ensemble prend assez difficilement.
Il est appréciable de voir que la voix masculine est fortement présente rendant au final le genre assez agréable.

Spirit : Pas de surprise pour ce groupe " gothique à chanteuse ". Moins gavant que d'autres, mais pas ma tasse de thé. Aylin, la nouvelle chanteuse, ne s'en sort pas trop mal, même si elle semble encore un peu chercher sa place sur scène. Pour le coup elle nous ressort une compilation des pauses de Simone Simons ce qui est assez irritant. Heureusement, il nous reste pas mal de chant masculin ce qui rend l'ensemble tolérable

C'est donc le moment d'aller boire quelques bières (leur Pilsner est bien bonne), d'autant que les quelques gouttes du début de journée ont laissé place à un soleil qui commence à cogner dur (on avoisine les 27-28° à l'ombre). Une chose amusante, s'il y a largement de quoi satisfaire les végétariens (au contraire du waldrock), il n'y a quasiment rien de sucré à acheter. Tout juste un stand de beignets (qui s'avèreront assez moyens) et un autre qui vends des glaces à l'italienne. En fait, il y avait également un stand de crêpes (en français dans le texte ^^ s'il vous plait) qu'on ne repèrera malheureusement que le dernier jour.

Ambiance
17:45 - 18:45 : KORPIKLAANI (FIN)
Korpiklaani

Bboo : Très attendu, beaucoup de fans et de drapeaux flottent au dessus de la fosse. D'un autre côté ces 4 jours montreront à quel point les CZ sont agréables et festifs, il n'y a donc aucune surprise à voir le groupe aussi bien accueilli et ce dernier se donner à fond pour son auditoire.
L'attitude 'sympa' du groupe n'est pas une façade de scène, le front passera pas mal de temps à l'entrée de la zone backstage pour faire des photos avec les fans.
Visiblement en République Tchèque, les drapeaux sont les accessoires préférés des métalleux.

SpiriT : Les finlandais sont en grande forme, et ce pour une heure de set, le double de l'échantillon auquel on avait eu droit au Hellfest l'an passé. Tout va bien, ou presque : groupe tout sourire, un bon son, une setlist assez équilibrée mais qui évite soigneusement la majorité de mes morceaux préférés (snif). Nous aurons bien sûr droit à l'inévitable 'beer' et son lancer de bières dans le public. Un des meilleurs concerts de la journée en ce qui me concerne.
A noter que Jonne (qui désormais arbore des dreads) n'hésitera pas à revenir du backstage sur l'appel des fans pour venir signer des autographes et prendre des photos, alors qu'ils avaient enchaînés le concert moins d'une heure après une signing cession de 30 minutes. Merci.

19:15 - 20:30 : MINISTRY (USA)
Ministry 

Bboo : L'écoute de quelques morceaux avant le Hellfest ne m'avait pas assez motivée pour voir leur set. Je tente donc un ultime rattrapage avec la version du master. Toujours un set grillagé mais cette fois en plein jour et ça rend tout de suite la prise de photos plus facile à défaut de les rendre plus jolies.
Au final, je me surprend moi-même à trouver le show très sympa au final. Ambiance certes très commercialo-techno, mais un son très bon associé à des visuels projetés sur grand écran mettent facilement dans le trip anti-bush du groupe.

Spirit : Petite déception en ce qui me concerne : le show (grille et tout le toutim) ne s'accommode pas très bien du jour. On ne retrouve pas du tout l'ambiance très particulière des concerts en salle (ou de nuit comme au Hellfest). A noter que pour ce show, l'écran géant aura retransmis non les images de la scène comme pour les autres groupes, mais les séquences habituelles anti-bush des américains. Pour le coup le fond de scène, libre, est recouvert d'un assez joli artwork.
Sinon le groupe est souriant, tout particulièrement Tony Campos et John Bechdel, mais n'occupera pas l'intégralité du temps qui lui était imparti (seulement 67 minutes jouées sur les 75 minutes possibles). Le son était assez bon, avec une légère dominante des basses mais moins fort qu'au Hellfest donc un peu plus lisible. Comme d'habitude Al est arrivé avec son petit rouge. Aucune surprise (malheureusement) du côté de la setlist. Pour le reste, c'est un copier coller des shows précédents, toujours aussi hargneux.
Au final un show qui aurait énormément gagner à se faire de nuit.

21:30 - 22:45 : DEF LEPPARD (UK)
Def Leppard

Bboo : Euh… pouark…. 2 chansons et go, visite de la tente presse.

Spirit : Pas fan, mais alors pas fan du tout du glam des anglais, j'attendais ce concert tel un bœuf à l'abattoir. Heureusement nous n'aurons droit qu'à deux chansons : et voui, s'agissant de la tête d'affiche du festival, je me devais d'essayer de faire quelques clichés.
En parlant de clichés, tout y passe. Un son beaucoup trop fort (avec une basse tonitruante), une attitude mollassonne, des chants à la guimauve d'une gnangnanterie sans égale. Des zikos qui s'ils sont relativement souriants jouent chacun de leur côté tout en évitant soigneusement leurs équipiers… Point d'orgue avec un " let's get rock " qui déchaînera la fosse (à défaut du groupe).

A noter que c'est pour ce concert, et dans une moindre mesure celui d'Avantasia que le public se sera le plus déplacé en masse (on m'a parlé de plus de 20.000 personnes présentes).
Tiens, c'est le bon moment d'aller voir à quoi ressemble la tente presse. En effet, nouveauté cette année, une tente est mise à notre disposition. Louable idée s'il en est, d'autant qu'on y dispose de plusieurs raccordements électriques. Malheureusement, l'accès se fait depuis l'extérieur du festival ce qui nous oblige à traverser toute la foule de part en part pour s'y rendre, soit plus de quinze minutes de " sorry, sorry, sorry … " dans le cas présent. Pour le coup, la tente restera déserte la plus grande partie du festival. Copie à revoir donc. Tiens, maintenant qu'il fait nuit les températures dégringolent littéralement … brrr ça caille.

23:15 - 01:00 : AVANTASIA (INT)
Avantasia

Bboo : La République Tchèque est terre de miracle pour les photographes. Alors qu'on attend tous patiemment l'arrivée de Tobias Sammet et ses invités, un moment d'absence et je lâche mon précieux appareil… plus de peur, que de mal et à la stupeur générale ça fonctionne toujours.

Spirit : Voici un groupe dont l'organisation nous aura rabattu les oreilles avec un tapage soigneusement organisé. Manifestement vu l'affluence en cette heure tardive, le groupe était très attendu.

Le concept est celui d'un opéra rock, articulé autour de monsieur Ed Guy, j'ai nommé Tobias Sammet. Un certain nombre de musiciens squatteront la scène : deux choristes et un keyboard accompagnent le quintet habituel chanteur + 2 guitaristes + un bassiste + un batteur. Au cours de la soirée, plusieurs invités nous ferons l'honneur de leur compagnie, et on aura droit à deux chanteurs la plupart du temps. Pour la partie à laquelle nous avons assisté, c'est Jorn Lande qui officiera.
Si la musique, proche d'un Therion, est aux antipodes de ce que j'aime, force est de reconnaître que le tout est vraiment bien ficelé, avec un show (lumières décor, chorégraphie) millimétré.

Nul doute que tout amateur de ce style devrait plus que largement y trouver son compte. Toutefois, après près de 45 minutes de retard (largement plus d'une heure de balance en fin de journée, par un froid plutôt marqué ça calme), j'ai épuisé mon stock de patience pour la journée et il est grandement temps de rentrer à l'hôtel.

 
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