Fest'Files

MASTERS OF ROCK 2008 - VENDREDI 11/07

Pour aujourd'hui comme les deux jours suivants, nous avons décidé de faire l'impasse sur les 3 premiers groupes de la journée. En effet, avec des concerts qui finissent au-delà de 2h du mat pour reprendre vers 10H, impossible si on veut dormir 6H de tout faire.

12:40 - 13 :20 : DYING PASSION (CZ)
Dying Passion

Bboo : N'étant point logés sur les lieux du crime, nous arrivons souvent sur des sets déjà en cours de route.
Il faut dire que les journées finissent tard et le temps de rejoindre la charmante bourgade de Zlin et de procéder à quelques manipulations informatiques, il est difficile d'être présents tous les jours aux aurores.
Style clairement pop-rock pour ce groupe qui officie avec une demoiselle au micro. A noter la reprise de Faith no More en fin de set plutôt réussie.

Spirit : Arrivé pendant le dernier titre je n'ai pas grand-chose à dire. De loin j'ai entendu une sorte de rock pas désagréable, avec une chanteuse à la voix rauque, quoique un peu cassée sur les dernières minutes. Le groupe, heureux d'être là, finira sur une reprise assez inspirée de Ashes to Ashes de Faith No More (qui s'avèrera être tiré de leur dernier album 'Relief'). Le public est très clairsemé à cette heure ci.

13:30 - 14:10 : DARK GAMBALLE(CZ)
Dark Gamballe 

Bboo : Il faut savoir que le public tchèque réuni pour ce festival a une préférence très prononcée pour le heavy suraiguë. Ceci explique certainement que certains groupes n'entrant pas dans cette catégorie ne soient pas prévus à des heures de grandes écoutes. Dark Gamballe, en est un exemple. Représentant du hardcore, ils doivent donc survivre à un soleil écrasant et à un public loin d'être acquis à leur cause.

Spirit : La musique des Tchèques a un petit côté néo, et musicalement c'est assez rock mais la voix ne passe pas du tout, à l'instar de quasiment tous les groupes qui chanteront en thèque durant le festival.

Je profite de la fin du show pour aller me rafraîchir et siffler quelques bières… En effet, si nous avions quitté le festival sur des températures proches de 15° hier soir, en ce début d'après midi il fait plus de 35° à l'ombre (bien plus de 50 au soleil) … et dire que j'avais déjà chaud au Hellfest avec quasiment 10° de moins ! Ambiance sauna donc … Chouette, font du café frappé et du vrai expresso aussi !

14:25 - 15:05 : FOUREVER (SWE)
Fourever

Bboo : La bonne blague de la journée et la bonne blague du fest : quand on voit ça autant le prendre à la rigolade.
Les 'Fourever' qui ne sont plus en fait que 3, sont une sorte de groupe de Barbies du Métal. 0% crédibilité avec une mention très spéciale pour la batteuse : une blonde frisouillante jupe ultra courte et talons aiguilles qui joue la bouche ouverte telle une poupée gonflable. Affligeant.
Musicalement, c'est au mieux du rock quand ça veut bien chanter juste. Ces demoiselles s'élanceront dans une reprise d'Europe… Mes pauv'n'oreilles…

Spirit : Groupe composé de 3 pépettes (ça commence mal), on apprendra d'ailleurs que, comme le nom ne le laissait pas du tout présager, elles étaient 4 au début mais qu'une des musiciennes a préféré se barrer (comme je la comprends).

La prestation des suédoises n'a pas été sans me rappeler l'horrifique performance du groupe en première partie de Lofofora à l'Elysée Montmartre il y a quelques temps (l'excuse de la chanteuse qui s'est barrée à l'arrache en moins).
Prestation uniformément médiocre, une batteuse qui aurait dû se faire poisson rouge et nous gratifiera du pire solo batterie bontempi jamais entendu de mémoire d'homme. Quelques riffs corrects surnagent par moment en début de titres, mais sont vite noyés dans un océan de médiocrité que ne renierait pas la star ac.
Je suis affligé d'avoir dû supporter ça sur toute la durée du set (y a des jours comme ça). A noter néanmoins que le public semble avoir particulièrement apprécié la performance (tous les goûts sont dans la nature …).

15:25 - 16:15 : ENGEL (SWE)
Engel

Bboo : Une de mes bonnes découvertes du fest. Pas de surprises à retrouver des influences de " l'école de Götheburg " pour ce groupe suédois, le keyboard en moins. Logique quand on sait que le guitariste du groupe Niclas Engelin a officié au sein de In Flames en 96/97 et plus récemment en 2006 comme remplaçant de Jesper.

Spirit : Un melting pot, sorte de trash death mélo à la In Flames, mâtiné d'indus qui n'est pas sans rappeler Sybreed par moment.

Une prestation nerveuse avec un groupe tout entier qui remue bien sur scène, des compos assez variées, seul reproche une voix claire assez décevante. Le premier groupe de la journée qui tire son épingle du jeu à mon oreille.Un bon moment.

16:35 - 17:25 : THE SORROW (AUT)
The Sorrow

Bboo : Unearth like sur CD, Unearth like en live.C'est la seconde bonne découverte du fest. Je m'amuse en voyant les tee shirt choisis par les gratteux : Cult of Luna à ma gauche et Katatonia à ma droite… les influences sont larges. ;)
Le set est bien nickel, seul reproche… La communication avec le public est 'syndicale'. D'un autre côté, il faut noter que le tchèque est loin d'être anglophone. Et oui, ce fut une grande surprise pour nous de constater que le public tchèque maîtrise aussi la langue de Shakespeare que nous. En fait, c'est l'Allemand qui passe le mieux et nul doute que ce groupe autrichien eût été plus inspiré de lancer les circles pits dans la langue de Goethe.

C'est sur ce set que je verrai voler un des rares verres de bière… Nullissime, d'autant que c'est le pauv' gratteux qui a bien faillit se le manger en plein tronche ! Au moins on sait maintenant qu'on a des hollandais dans la place !
Tiens, tiens, mais n'est-ce pas Sir Waters et sa bande qui viennent d'arriver ;) :p ;) :p

Spirit : Un autre groupe dans la mouvance des Unearth and co. Assez inspirés, une prestation sans faille et extrêmement énergique qui m'a rappelé un peu Dillinger Escape Plan (en plus calme quand même), avec d'ailleurs un des gratteux qui grimpera sur un des échafaudages de la scène pour y jouer quelques riffs. Beaucoup de communication (sans trop de succès) avec la foule.  Manifestement le public tchèque n'est pas très fort en wall of death (là c'était plus la version " promenons nous dans les bois ") et autres circle pit. Heureusement le public est toujours partant pour essayer de suivre les incitations du groupe et la bonne humeur l'emportera sur le reste.
On aura droit à une petite reprise avec une version sympathique de " Pursuit of Vikings "  en fin de set (malheureusement écourtée). Tiens, le gratteux porte le même tshirt (cult of Luna) que moi ^^
A noter l'obsession du chanteur de vouloir voir tout le monde se foutre à poil (private joke inside ?)

Juste le temps de voir la fin du set des autrichiens et nous voilà partis à l'assaut du backstage. En effet, Annihilator donne une conférence de presse et nous avons le plaisir d'y être conviés. Je passe sur les conditions très limites de la dite conférence qui se déroulera au cattering dans un bruit ambiant assez élevé. Je ne sais pas si je pourrai tirer grand-chose de l'enregistrement, mais outre la rencontre avec un groupe très agréable comme toujours, j'y aurai appris deux choses : Jeff Waters parle parfaitement français (incomparablement mieux que moi l'anglais), et ses albums de référence sont Back in Black, And Justice for all… et Reign in Blood … Ah ben fichtre … si on en avait douté, nous voici rassurés, Monsieur Waters, en plus d'être un génie, a bon goût ;)

Annihilator press
17:45 - 18:45 : HAGGARD (GER)
 Haggard

Bboo : Nous arrivons grave à la bourre pour le set de Haggard car nous étions en conf' de presse avec Annihilator.
Au vu du line-up, je ne pensais pas que ce groupe m'attirerait beaucoup. En fait les allemands mélangent death et classique. On retrouve donc tout ce qu'il faut d'instruments classiques (violons, altos, violoncelles, clarinette…) et de grattes ou de batterie.
Au final, le mélange des genres prend bien. Il faut dire que les morceaux ont été composés pour cet ensemble instrumental. Il ne s'agit pas de l'ajout d'une formation classique à un groupe de métal. Malheureusement, le groupe se trouve contraint de faire un set plus court. Sous les sifflements du public, le front explique qu'il ne s'agit pas d'une décision du groupe mais n'incrimine pas non plus l'organisation… Mystère…

Spirit : De retour de la conférence de presse d'Annihilator, j'allais plutôt à reculons vers ce groupe gothique symphonique. Pas mal de monde sur scène avec pas moins de 11 personnes (claviériste, batteur, percussionniste, 2 chanteurs, 1 guitariste et un bassiste, 2 violonistes, clarinettiste et un violoncelliste).
Sans surprise je n'ai pas du tout accroché à ce groupe dans la plus grande tradition du piou piou qui gargarise.

19:15 - 20:30 : SABATON (SWE)
Sabaton

Bboo : Tenue de camouflage et gilet par balles métallique… Difficile de juger le groupe que je connais peu voire pas. C'est bourrin et déjà entendu.
Je m'en tiendrais donc aux réactions des fans qui semblent particulièrement ravis.

Spirit : Bon, pas vraiment fan du groupe j'étais assez inquiet de devoir me coltiner les suédois pendant plus d'une heure de jeu. Heureusement, le groupe est très dynamique sur scène (par contre, au secours le look de Joakim Broden digne descendant des villages people) et communique bien avec le public.

Public qui manifestement est fan du groupe, déjà programmé l'an passé ici même, et connaît les chansons par cœur. Pour le coup, la pilule passe mieux et ce n'est pas si désagréable que ça.
Bonne performance du groupe qui a eu un son excellent tout au long du set.

21:00 - 22:15 : ANNIHILATOR (CAN)
Annihilator

Bboo : 'Tain c'est Noël ! On les voit Backstages, je repars avec ma photo. On assiste à la conférence de presse. On a le droit de faire des tofs pendant tout le set dans le photopit et 'cerise sur le gâteau'… On a le droit au flash ! J'oubliais, c'est un show de 1h15…. Elle est pas belle la vie :p
Ça commence par quelques soucis de sons, les basses passant au dessus de tout le reste. Jeff demande certains ajustements et tout rentre dans l'ordre.

Le set sera marqué par l'arrivée d'une invité surprise en la personne de la nouvelle guitare lumineuse.  Il existait déjà la guitare rouge reconnaissable entre mille de Jeff et sa petite sœur en version noire, maintenant il faudra compter avec une version rouge à néon : effet garantie !

Spirit : J'attendais ce concert avec une impatience non dissimulée. Et oui, enfin un vrai concert (75 minutes) et non pas un apéritif frustrant comme lors des 3 dernières dates auxquelles j'avais eu le plaisir d'assister.
J'étais un peu inquiet que les canadiens ne profitent de la durée allongée du set pour se concentrer d'avantage sur les titres de leur dernier opus (excellent au demeurant, mais leur discographie est suffisamment dense pour qu'on ait  envie d'entendre autre chose).
Et bien pas du tout, j'ai même eu l'impression qu'on avait eu encore moins d'extraits du dernier album que lors du récent passage à Paris. Je n'ai retenu que Clown on Parade et Operation Annihilation en tout cas.
Un max de vieux titres, avec un répertoire très largement visité ; en vrac : Allison Ann (en intro), King of the Kill, I am in Command, Phantasmagoria, Wicked, Welcome to Your Dead, Never Neverland et bien sûr l'inévitable Allison Hell. Tiens, pas de Refresh the deamon cette fois.
Un concert carré, même si on a eu droit à quelques petits pains de ci de là, et évidemment l'intensité est un peu moins forte sur 75 minutes que sur 40. Quelques soucis techniques pour ne pas changer et une petite originalité avec un Jeff Waters qui nous sortira sa guitare en version guirlande rouge fluo ;) (un cauchemar à prendre en photo sans flash)
J'ai trouvé Dave Padden un peu moins bon au chant en voix claire que d'habitude (c'est la première fois d'ailleurs que je trouve quelque chose à redire de ce côté), c'était un peu limite sur Phantasmagoria et il a carrément été en difficulté sur Never Neverland. Au contraire de Jeff Waters qui est définitivement une valeur sûre sur chacune de ses lignes de chant.
Les canadiens bougent bien, jouent bien (c'est quand même pas ce qu'il y a de plus basique comme zik) et semblent prendre beaucoup de plaisir à évoluer sur scène, pour la plus grande joie du public qui semble regorger de fans.
Un très bon moment, passé beaucoup trop vite, en ce qui me concerne.
Toujours pas prévu de faire The Box, dave ? :p

22:45 - 00:15 : OOMPH! (GER)
Oomph

Bboo : Ein… Zwei… Drei…Checksound en allemand pour préparer l'arrivée de Oomph!
Difficile de ne pas comparer le groupe à Rammstein et look 'Camisole & soutane'. Plus ambiance techno à la façon Ministry, je prefère 100 fois mieux ces derniers.
Le soucis c'est qu'au bout de 3 chansons, on a l'impression d'en avoir fait le tour. Impossible de rentrer dans le trip du groupe pour tenir les 1h30 de set.

Spirit : Pas vraiment fan de la musique des allemands, j'ai trouvé ça pas inintéressant, mais trop sous rammsteinesque pour réellement m'attirer et au final on tourne en rond assez rapidement. Certes Dero multiplie les mimiques pour mettre un peu de relief à l'ensemble mais cela ne suffit pas pour me sortir de ma torpeur en cette fin de journée.
Dero a tenu à féliciter leur bassiste, présent dans une chaise roulante à la suite d'un très grave accident, et qui a bravé l'avis médical pour venir jouer.

00:45 - 02:00 : MOONSPELL (POR)
 Moonspell

Bboo : Première déception, alors qu'on avait dit que ce serait 'no condition' (traduisez par pas de limites temporelles et flasheques pour faire des tofs), on nous annonce qu'au final ce sera 3 chansons sans flash ! bouh…
Seconde déception, les conditions sont pas terribles… c'est brumeland et on a que des lights de fond de scène. Allez on se démonte pas, on sort l'artillerie lourde en lowlight et on se rattrapera dans la fosse. Le groupe porté par son front est toujours aussi impressionnant.

Spirit : La putain de grosse baffe de la journée. Fernando, en très grande forme, est toujours aussi charismatique, et agrippe le public (resté très nombreux à cette heure avancée) dès les premiers titres pour ne plus le lâcher jusqu'à la fin. Il s'excusera du forfait du groupe à la séance dédicace suite à un souci d'horaires avec l'avion qui devait les emmener ici.
Les Portugais se sont permis de jouer le très commercial " Scorpions Flower " extrait du dernier album, avec des samples pour remplacer l'absence de la chanteuse.
La première partie du set se termine sur le classique Alma Mater  puis un  full moon madness dantesque. Vient ensuite un rappel avec Finistera et le dernier titre du nouvel album pour un peu plus d'une heure 25 de jeu.
Un light show de haute facture (enfin, à partir du troisième morceau et jusqu'avant le rappel) et un son excellent parferont le meilleur concert de ce vendredi sans aucun doute.

 
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