MASTERS OF ROCK 2008 - SAMEDI 12/07

Après une bonne seconde journée (merci Annihilator et Moonspell) un peu trop ensoleillée à mon goût (heureusement que la zone où on attend est ombragée), nous voici parti pour l'autre grosse journée du festival en ce qui me concerne. Point d'orgue : My Dying Bride qui fera la clôture aux alentours d'une heure du mat'.

Bboo : Le fait marquant de ce groupe de métal folk Celtic sera sa malchance en terme de son. Malgré toute la bonne volonté du front, il se retrouve sans guitare. Il ne se démonte pas et plutôt que s'encombrer de cet objet devenu inutile, il part rejoindre les premiers rangs pour mettre l'animation depuis le photopit.

Spirit : Une sorte de heavy mâtiné de celtique, où le synthé remplacerait le biniou. Pas inintéressant, même si certains solos pioupioutesques ont mis mes nerfs à rudes épreuves. En revanche de gros soucis techniques : problèmes de basse, de guitare, de retours assez répétitifs.

Vers le milieu de set, les soucis de sons seront tels (seule la batterie était audible), que le batteur nous improvisera un petit solo drums assez basique (dommage ça aurait pu être sympa). D'incessants soucis de son dans la guitare ont régulièrement entachés le son et la plupart des solos sont passés à la trappe ce qui est dommage car certains m'ont semblé fort réussis. D'autant que c'est le chanteur assure les rythmiques et solos tout seul (le tout sans retour durant tout le concert).
D'ailleurs indépendamment de tout ces soucis techniques il semble qu'il y ait eu des chamboulements côté line up, et pour le coup j'ai eu l'impression qu'en fait c'était le guitariste qui assurait le chant. Dommage car il communique régulièrement avec le public, et vanne pas mal, ce qui avait amené une assez bonne ambiance.
Sur le dernier titre, réclamé par une partie du public depuis un bon quart d'heure, dépité il finira en air guitar, ce qui au final ne changera pas grand-chose vu l'audibilité de la guitare dans l'ensemble.
Du potentiel donc pour un groupe vraiment sympathique même si pas vraiment ma came. A revoir éventuellement dans d'autres conditions.

Bboo : Aussi difficile à écrire qu'à découvrir pour les non initiés. Imaginez une sorte de punk commercial slovaque. D'ailleurs est-ce réellement du punk ? Au mieux les 2 premiers titres mais ensuite c'est plus une sorte de pop-rock qui prend le relais. Le groupe ira jusqu'à une reprise assez amusante de 'I like to move it'.
Le groupe est visiblement une célébrité puisqu'il réussira l'exploit de remplir la fosse en ce début d'après-midi. C'est l'occasion de voir un slam sur écran géant. L'imprudent n'arrive pas jusqu'à notre équipe d'intervention anti-terroriste prête à récupérer le paquet.

Spirit : LE groupe le plus attendu de la journée. Les slovaques ont joué devant un parterre aussi dense que les anglais de Def Leppard le premier soir. Le public connaît toutes les chansons par cœur, danse, chante, suit la moindre incitation du groupe. Même la sécurité joue le jeu.
Musicalement on a droit à un gros melting pot : du rock tantôt moderne, tantôt old school avec un côté Motörhead, du punk (à la limite du supportable) voire de la pop carrément, en passant par du folklore local et un peu d'a capella pour agrémenter le tout.
Tout ça partait carrément mal avec plusieurs titres franchement punk enchaînés d'entrée qui m'ont complètement refroidis. Ça s'est heureusement amélioré avec une espèce de pseudo balade reprise en cœur par les milliers de spectateurs présents, puis enchaînée par pas mal de titres rock plus pépères.
A noter une reprise de 'i like to move it move it' (sisi) qui a fait swinger le public tchèque. A voir pour le folklore, mais si possible amputé des morceaux punk la prochaine fois.

Bboo : Heavy classique pas très motivant. Mention spéciale au visuel qui sert de décor, le summum du kitch.

Spirit : Un groupe assez surprenant. On a une bonne base de heavy tout ce qu'il y a de plus classique, sur laquelle vient s'ajouter une voix très proche de celle de Fish. Un ou deux morceaux très calmes, presque mélancoliques, qui n'auraient pas dénotés dans " Clutching The Claws " passent vraiment très bien. Joli passage également sur Revenge of Asa Lande extrait du dernier album..

Malheureusement, je trouve que cette même voix colle plutôt mal aux titres plus pêchus et j'ai eu vraiment du mal sur le reste du show à accrocher, comme par exemple avec le rappel 'Sign of the Warlord', extrait du premier album.

Bboo : Blocage complet sur ce groupe. A force de tomber sur des combos à la Epica like, ça sature. Comme d'habitude, le pauvre gars qui assure la partie 'grunt' est la 5° roue du carrosse et c'est la chanteuse qui est mis en avant même si au final sa participation vocale est moindre.
Ici c'est encore plus vrai et ça s'aggrave puisqu'il y'a un autre chanteur. S'en est trop, je passe mon tour.

Spirit : Pas de surprise, pas ma came sans être urticant. Une sorte de gothique à ambiance avec certains passages intéressants, je pense par exemple au premier morceau introduit par Mariangela Demurtas sur des rythmes arabisants. La très charmante Mariangela qui s'est avérée assez discrète (on apprécie) sur scène avec un jeu assez retenu. Malheureusement, je trouve le chant d'Osten  assez inintéressant et il a autant de présence sur scène qu'un bigorneau. Dommage qu'Anders ne soit pas le seul chanteur mâle du groupe (ou ne prenne pas le temps de se mettre plus en avant dans ses compositions)… Enfin bref …
L'occasion d'aller se poser et profiter des pintes à un euro ;). Il fait à nouveau très chaud, les températures dépassant allègrement les 30 degrés à l'ombre.

Bboo : Heavy allemand sympathique qui a le mérite de rester dans des altitudes raisonnables de la gamme. A noter une très jolie ballade au 5 ou 6° titre de la setlist. Je remarque alors que le fond noir de la scène qui complète les éventuels logos des groupes a disparu (et ne réapparaîtra plus pour la suite du fest) C'est donc des photos au background 'usine' dont il va falloir se contenter. Décevant.
Le temps commence à se couvrir sérieusement. Un photographe nous prévient que le mauvais temps arrive vite ici. Euphémisme…

Spirit : Une assez bonne surprise pour ce groupe que je découvrais ici,  avec un heavy plutôt moderne, carré et assez entraînant sans piou piou, ni couine couine, pour venir me casser les oreilles (youpi).
Andy Franck, le chanteur, est vraiment charismatique et sait comment animer la foule. Une très belle participation du public conquis, qui ira jusqu'à de lui-même rechanter le refrain d'un des titres une fois le morceau achevé pour le plus grand plaisir du groupe assez ému sur le coup.
Andy finira lui aussi un des chansons perchés sur l'échafaudage, mode de l'été sans nul  doute. Un bon moment.

Bboo : Trés attendu, le groupe déjà present au fest en 2007, revient ici accompagner de tout un orchestre…
Et là on est clairement dans le cas cité plus haut pour Haggard. A savoir un orchestre qui fait office de 'cerise sur le gateau' aucun apport, pire aucun apport au groupe de base. Difficile pour le coup de juger le groupe.

Spirit : Bon, je ne connaissais pas du tout le groupe, mais mon flair légendaire annonçait qu'il s'agirait d'un des pires moments de la journée. D'une, un grand nombre de t-shirts à l'effigie du groupe fleurissaient depuis jeudi (connaissant la tendance heavy qui couine et sympho des tchèques …) et surtout, le discret + Pilsen's philharmony laissait présager du pire.
Hmmm, comment résumer ce truc en un mot ? hmmm …Pouaaaaaaaaaaaaaaaaaarkkkkkkkkkkkk ?

Bboo : Arrivée d'Amon Amarth, devant une fosse déchaînée pour l'occasion.
Mais les Vikings ne sont pas les seuls à déverser leur puissance sur la foule. Foudre et déluge se mettent aussi de la partie. Loin d'un Jonathan Davis qui avait peur de mourir électrocuter sur la scène du hellfest 2007 suite à un pipi de moineaux, Johan se lance dans 'Pursuit of vikings' d'anthologie.
Le set devra être malheureusement écourté, mais son intensité en fera un des meilleurs du fest.

Spirit : Youpi, viendons nous rincer les oreilles avec mes vikings préférés pour plus d'une heure de jeu (c'est pas demain la veille que j'aurai à nouveau un tel temps de jeu).

Pas de combat de vikings cette fois ci (snif), mais une setlist efficace. Dans l'ordre cette fois, j'ai pris mes precautions après avoir oublié la moitié de la setlist d'Annhilator : Valhall awaits me, An ancien sign of coming storm, Asator, The fate of Norns, Rainbow Bridge, The Last with Pagan Blood, For the Stabwounds in our backs, With Odin on our side, Death in Fire, Cry of the Blackbirds, Victorious march, Runes to my memory et le final sur Pursuit of Vikings.
Final apocalyptique s'il en est. En fin de set le vent se lève tout d'un coup et la pluie se met à tomber, d'abord assez forte, puis rapidement ce sont de véritables mur d'eau qui déferlent sur les masters of Rock.
Au contraire de Korn l'an passé à Clisson (dans des conditions absolument incomparables qui plus est), les suédois continueront leur set, tandis que c'est la débâcle dans le public (hormis les premiers rangs qui tiennent bon) et dans les bénévoles backstage.
Imperturbable, Johan continue son show malgré la pluie qui avance à l'horizontale jusqu'au fond de la scène. Le morceau ne pourra toutefois arriver à terme tant le temps vire à la tempête. Mais, qu'est ce qu'il a du avaler comme flotte ;) Je tire mon chapeau au groupe d'avoir respecté le public et ne pas s'être carapaté à la première goutte d'eau. Certes, ils auront retrouvé leur loge où une douche bien chaude les attendait certainement dans les 10 minutes de la fin du show, mais ça fait chaud au cœur quand même de voir ça. Respect.
Pour le reste, le son aura été moyen pendant tout le set, avec une basse et une grosse caisse qui dominent un peu trop l'ensemble, en particulier sur " Cry of the black birds ". Heureusement Johan a une putain de grosse voix et reste audible en toute circonstance. Le groupe était visiblement heureux de jouer là.
Un des très bons moments du festival.

Bboo : Après un concert particulièrement bien réussi au Bataclan et un set plus que moyen au Hellfest, j'attendais cette nouvelle prestation des violoncellistes pour trancher. La réponse arrivera tardivement, les intempéries et les bourrasques de vent sont telles qu'on finit par craindre que cette 3° journée se finisse là.
C'est donc avec pas mal de retard et pour un set lui aussi écourté que le groupe arrive et se place en fond de scène, histoire de rester un peu au sec.
La prestation sera à la hauteur de celle du Bataclan, musicalement très juste. Peut être un poil moins de dynamisme, mais cela s'explique avec une scène qui a pris des allures de patinoire. Le public venu en très très grande majorité pour Apocalyptica verra donc ses attentes comblées.

Spirit : Grosse interruption de plus d'une heure, menace d'annulation des shows restants, la tension monte tandis que la pluie battante martèle le sol (heureusement en goudron) du festival. Au final, monsieur météo ayant été clément sur le tard, les finlandais entreront sur scène, malgré la fine pluie qui sévit encore (je me demande si leurs violoncelles résistent si bien que ça à la flotte …) pour un concert amputé d'un bon tiers. Et comme je suis mauvaise langue je dirai que ce n'est pas plus mal.
Bon, soyons honnête, la performance aura été largement au dessus de celle du Hellfest. D'une le son aura été très bon et le groupe très remonté. Et ils peuvent, ils ont quand même plus de 10.000 fans en face d'eux qui sont trempés jusqu'aux os (même avec une parka intégrale vu la violence des trombes d'eaux, impossible de rester au sec) et sont pourtant restés alors que minuit est passé et que la plupart sont là depuis plus de dix heures …
Quoi qu'il en soit, j'ai trouvé ça supportable ce qui est un grand pas en avant en ce qui me concerne. J'ai même réussi à m'endormir à moins de 10 mètres de la scène dans la tente réservée au montage des batteries.
Au final, les fans ont du être ravis ce qui n'est pas si mal.

Bboo : Le groupe avec Annihilitor qui explique notre déplacement au 'bout du monde'. Après avoir craint le pire, nous commencions à nous préparer à une annulation pure et simple du set pour cause de pluie diluvienne, les roadies entrent en scène.
Côté fosse, c'est la désertion. Entre le fait qu'Apocalyptica était le groupe attendu et la pluie, seules quelques 2000 personnes, regroupées au milieu d'un champ de gobelets, attendent le groupe.
Cela ne gênera aucunement ce dernier qui donnera le meilleur concert qu'il m'ait été donné de voir à ce jour et certainement pour cette année. Pas de réduction de timing, les anglais jouent l' heure et quart qui leur a été octroyée. Allez juste un regret…. Toujours pas eu ma chanson préférée : " My Hope The destroyer " (mode boudeuse : on)

Spirit : LE concert pour lequel j'avais sélectionné le festival. Certes il y avait d'autres shows que je voulais voir, mais c'était bien les dieux anglais du doom qui avaient motivé ma venue en cette contrée lointaine. Et avec un temps de jeu prévu de 75 minutes, j'étais gâté.
Andrew s'était plaint du beau temps à Clisson, il devait donc être heureux en cette fraîche et humide nuit. La pluie a cessé de tomber, mais il fait 15° à tout casser (quasiment 20° de moins que durant l'après midi).
Si le public a fuit littéralement après le départ de Apocalyptica, il reviendra en partie pour le début du concert, les anglais joueront devant 2000 personnes environ. C'est peu comparé à l'affluence dans la journée, mais ce n'est pas si mal d'autant que le public présent est réellement là pour MDB et personne d'autre.
A ce stade, j'étais assez inquiet, craignant que le groupe ne joue pas aussi longtemps que prévu, mais non, rien n'entame le légendaire flegme britannique et nous aurons bien droit aux 75 minutes prévues (1h11 pour être exact).
La set list est identique à celle du waldrock, avec deux titres en plus, mais quels titres : to remain tombless et surtout le fabuleux The dreadfull hours qui me fera comme à chaque fois monter les larmes aux yeux.
Un concert monumental, avec un light show adéquat, un Aaron toujours aussi théatral, même si un peu moins en voix qu'au Waldrock et une interprétation envoûtante du début jusqu'à la fin. De plus l'ambiance de calme après la tempête ajoute une atmosphère toute particulière au show, un petit côté 'culte'…
Seul bémol, la toute jeune recrue Katie (qui avec son intégration officielle au groupe réintroduit le violon dans MDB pour le plus grand bonheur des fans) qui aura eu bien du souci avec un des passages de From darkest skies.
Le meilleur concert du festival (et de l'été) pour moi. On se prendrait à rêver du retour de titres comme The sexuality of bereavement et autres Black God.