Hellfest 2008

DIMANCHE - DISCOVER

SpiriT : Arrivé en cours de route, et coincé par l'obligation d'aller shooter Municipal Waste qui jouent en même temps sur la main stage, je n'ai que peu de temps pour apprécier le set. Dommage, car comme prévu, le groupe vaut le détour. Hardcore avant tout mais inspiré dans de multiples chemins : trash, death et même du prog. Grosse patate pour une grosse prestation.

Spirit : Remplaçants au pied levé de Arkhon Infaustus, une invitation à boire une bière eu raison de moi en ce début de 3ieme jour.

Bboo : Groupe en pleine ascension, ils ont marqué les esprits de tout ceux qui ont eu la curiosité de se rendre sous le chapiteau. Ils délivrent un métal ambiant fort et prenant.

SpiriT : Ayant eu la chance de découvrir les français lors de leur passage en première partie de Jesu (ils avaient d'ailleurs sauvé ma soirée de la prestation calamiteuse délivrée par la tête d'affiche), c'est fermement ancré au premier rang que j'attends l'arrivée des bordelais. J'avais prévenu autant de gens que possible de ne pas rater ce concert, mais malheureusement, nul n'étant prophète en son pays, je ne fus que peu suivi. Dommage. Heureusement, le groupe commence à avoir une jolie base de fans.

Cette fois ci, c'est bien préparé par plusieurs écoutes de 'Nord' que je reçois la charge. 30 minutes bien trop courtes d'un set envoûtant, où l'heureux auditeur, bien vite happé par les courants tortueux du groupe, ne décroche plus avant la fin. Le groupe a gagné en maturité, et même s'il est encore jeune, quelle performance. N'ayant pas eu le temps de faire une interview du groupe, je me demande toujours s'ils vont conserver un chant ou non. Personnellement j'espère que oui, car sur la base de la musique actuelle, la voix apporte un plus indéniable, une profondeur qui ne sera pas facile à retrouver de manière instrumentale. Surtout en live.

Bboo : Un groupe que je ne voulais pas manquer ! L'album est vraiment très bon et leur performance sur scène est du même niveau. Juste un peu surprise par le front, qui dans le physique aurait autant sa place dans un groupe de hardcoreux. Je me suis peut être fait de gros fantasmes en voyant le gars de la pochette qui n'a en fait peu à voir avec le look du groupe. (fin du mode 'poufinette').

SpiriT : Un des groupes que je voulais absolument voir. Je n'ai donc pas lâché mon ptit coin de barrière après YONL. Les musiciens entrent sur scène, suivi peu après par le front. Surprise, ce dernier, en total décalage avec le reste du groupe a l'air hagard, les yeux mi clos, et semble mal réveillé. La première chanson, qui est l'excellente 'Rails at the River', débutant par un passage calme je m'attends à un revirement de situation sur le refrain. Mais non, le monsieur se met à gueuler comme un malade sans même froncer un sourcil. Toujours avec le même air ahuri du gars qui se demande s'il est réveillé ou encore en train de rêver confortablement endormi dans son lit douillet… Pour le coup, malgré une excellente interprétation, aussi bien vocale que musicale, mon plaisir est entaché, d'autant qu'il s'agit du titre que je préfère sur CD. Bon, au fur et à mesure, Manne retrouve l'œil rond et commence à frétiller, mais pas trop … Juste ce qu'il faut pour que je réussisse à cesser de me focaliser sur lui et profiter du show. Car à ce petit détail près, le groupe tient vraiment toutes les promesses de l'album 'Guided by the fire'. Un très bon son, une prestation vraiment carrée et une interprétation vocale assez impressionnante.

Bboo : roh le monsieur qui chante m'a fait de gros yeux quand j'ai pris ma photo. Ca ne rigole pas sur scène !

SpiriT : j'étais assez curieux de voir le groupe sur scène, car si je n'accroche pas plus que ça sur galette, on m'a tant vanté les mérites des lascars en live que j'étais assez motivé. Le sort, par l'entremise d'un texto de fab pour me prévenir que je pouvais m'ajouter à l'interview de MDB, en aura décidé autrement ;). Partie remise donc.

Bboo : J'arrive en cours de set pour trouver un chapiteau totalement dédié à la cause de Primordial. Ça ne manque pas de fans et ça reprend les refrains en cœur. L'attitude du front joue beaucoup, à la manière d'un Aaron pour My dying Bride mais dans un autre genre, il sait hypnotiser son auditoire. A revoir, à ré écouter… à surtout ne pas louper !

SpiriT : Ayant choisir de voir la moitié de Meshuggah avant de venir ici, j'arrive face à un chapiteau blindé. Une petite place à l'ombre étant disponible à peu de distance de ma place de la veille pour Shining, je décide de profiter du show de loin. Grosse prestation, Alan Averill est vraiment impressionnant. Quel charisme ! Quelle voix si particulière! Il sait comment capter son auditoire et ne le lâchera pas avant la fin. Un excellent moment, finalement bien au dessus de Meshuggah en ce qui me concerne. Un des meilleurs concerts du festival pour ceux qui ont pu le voir dans son intégralité.

Bboo : C'est pas des copains mais à force de les suivre partout ça va le devenir :p
Bon cette fois encore, je n'ai pas eu le droit à un show " dans son intégralité ". A Arras il s'agissait d'un show collector brut de brut, sans lights ni samples en version " un chanteur ", aujourd'hui Nico est venu s'ajouter, de même qu'une partie du jeu de lumière, tandis que les samples sont revenus en intégralité me permettant de profiter d'un majestueux 'Ecstasian'. Un jour peut être je pourrai voir le groupe évoluer tel que le conçoit Robin Staps.

Fab ze fab : je file sous la tente Discovery afin d'écouter sur scène The Ocean. Petite déception au niveau du son assez brouillon, intro trop longue pour moi pour un set si court (festival oblige).

SpiriT : Ayant eu la chance de voir un set du collectif sous son aspect 'habituel' à la Loco, je cède ma place à Bboo et sait d'avance que je devrais quitter le concert au beau milieu si je veux faire des photos de Opeth. Raahhh, putain c'est pas de bol. Bon allez soyons Zen, cela fait 2 mois que je rumine cette histoire de chevauchement et ça n'a rien changé pour autant.
Une petite anecdote : Steph (un photographe vraiment super sympa) qui me demande pendant les balances alors que nous attendons sur le côté si je connais le groupe et s'il est bien. Heu ? Tu vois mon Tshirt là ? Oui le truc plein de méduses avec marqué T-H-E O-C-E-A-N en gros dessus ? Ah je vous jure ces photographes :p
Après quelques longs 'fuck' en guise de check micros, les lumières s'éteignent et le groupe nous revient au doux rythme de 'Calymnian'. Robin me confiera un peu plus tard que le groupe utilise deux enchaînements. J'avais eu droit à l'autre (les trois premiers titres du dernier album) lors des deux précédentes apparitions, c'est donc avec grand plaisir que j'accueille cette variation. D'ailleurs, le côté moins rentre dedans abrupt de cet enchaînement me convient d'avantage et je trouve que l'immersion se fait mieux, car plus progressive.
Cette fois ci les ordinateurs fonctionnent et le jeu de lumières contrôlé en temps réel par ordinateur est présent. Malheureusement, le groupe n'a pas réussi à obtenir de la sécurité la fermeture du chapiteau afin de jouer dans le noir. Malheureusement pour les lights, mais heureusement pour le public, car il faisait déjà diablement chaud (et c'est bien sûr la raison invoquée par la sécurité). C'est l'ingénieur responsable des lumières pour Cult of Luna qui s'occupe par conséquent de lumière additionnelle pour ce show. Et ma fois ça rend pas si mal (évidemment quelqu'un d'aussi perfectionniste que Robin aura plus de mal à partager mon avis).
Pendant ce temps c'est Orosirian qui fait son apparition …Brrr j'en ai la chair de poule. La grande classe. Le public a l'air conquis, et franchement il y a de quoi. La grosse claque. Le son depuis les premiers rangs me paraît très bon, avec toujours le même souci de basses qui dominent un peu selon l'emplacement. Malheureusement, alors que commencent les premières notes de ce qui sera l'apothéose du set, à savoir l'excellent 'ecstasian', je dois partir si je veux garder une petite chance d'avoir des photos d'Opeth. Et m….
Pour le coup c'est bien déçu que j'arrive sur la main stage, pour un show dans lequel je n'arriverai jamais à rentrer, le charme de The Ocean fonctionnant toujours. Un des meilleurs concerts du festival à n'en pas douter. Le seul reproche qu'on pourrait leur faire, est d'avoir choisi le set le plus calme et envoûtant, plutôt que le plus violent. Mais en ce qui me concerne la magie a opéré.

SpiriT : Ah ben avec MDB en face, personne pour venir les voir, d'autant que déjà vus il y a quelques mois. Les échos qui me sont parvenus ont été plutôt bons.

SpiriT : Le groupe a annulé sa venue, son batteur s'étant blessé à la cheville.

Bboo : Bon set du groupe, entre grind et hardcore.

Bboo : Set hardcore bien péchu avec un frontman très dynamique laissant peu de place aux autres membres du groupe. C'est qu'elle n'est pas bien grande la Discover ;)

SpiriT : Oups …

Bboo : Comment décrire l'état dans lequel, on se trouve après un set de Cult of Luna ?
Envoûtée par la musique ? Shootée aux jeux de lumières, aux côtés surréalistes d'un groupe en ombres chinoises.

Fab ze fab : Bon ben je sais pas si c'est la fatigue de la fin du festival ou quoi, mais encore une fois, très dur de rentrer dedans. A cette heure-là, il me fallait quelque chose de plus " catchy " j'imagine, et pas un groupe où l'ambiance musicale et aussi importante que la musique elle-même. Je ne suis resté que 15 min, mais j'espère me pencher plus en profondeur sur ce groupe.

Steph : Post rock hypnotique........une claque énorme avec un final tellurique sur "Ghost trail" la grosse sensation du Dimanche.4.5/5

SpiriT : Les vilains ayant commencé légèrement en avance (ce ne sont pas les seuls sur la discover stage), je raterai l'intégralité de 'Following Betulas', dernier titre extrait du nouvel album 'Eternal Kingdom', malgré une course effrénée depuis la secondstage où jouaient Morbid Angel. C'est sur la fin d'OwlWood (qui ne m'a pas spécialement marquée), toujours extrait du dernier album, que je me fraye un chemin à travers la dense foule qui submerge le chapiteau. Au moins ça fait plaisir, ça déborde de partout tellement c'est plein. Le temps de me placer et de sortir mon appareil, et c'est parti pour 2 titres de l'excellent Salvation : 'Leave me Here' et 'Echoes'. Aaahhh, deux de mes titres préférés, ça tombe bien non ?
Ambiance ombre chinoise et déchaînement sur scène au programme. Klas, le chanteur principal, fait son apparition (pour ces deux seuls morceaux si j'ai bien suivi). Comme d'habitude, même si la voix de Johannes est assez proche, je trouve que celle de Klas est un peu plus profonde. De plus, l'ajout d'un frontman dédié au chant renforce l'aspect visuel (surtout avec 7 personnes sur une scène de cette taille). Comme à leur habitude les suédois varient légèrement leur interprétation des morceaux en live, ce qui peut surprendre un peu au premier abord, mais qui s'avère toujours très juste et assez réussi au final.
Je regagne la fosse sur le début d'Echoes, et me fraye un chemin en direction de l'ingé son. Bonne idée, le son y est assez bon (comme souvent).
Le final se fera sur 'Ghost Trail' (toujours tiré du dernier album). Autant sur galette, l'influence de Neurosis sur ce titre est écrasante, particulièrement dans la première partie, autant en live, l'ambiance crée par Culf of Luna leur étant propre le morceau prend une ampleur toute personnelle. Et que dire du final crescendo fantastique ? Qu'il a mis tout le monde d'accord ;). Grand moment.
Mon seul regret : une setlist bien trop courte, 40 minutes pour un groupe dont le titre moyen oscille entre 8 et 12 minutes c'est forcément trop peu, et pour le coup 3 titres du dernier album ça fait beaucoup. Accessoirement le fabuleux final de l'an passé sur 'Dark City, Dead Man' m'a beaucoup manqué. Le pire dans tout ça c'est qu'il s'agit pour l'instant de la seule date française du groupe. Et impossible de réussir à caler dans mon calendrier une seule de leurs dates européenne … Grrrrr.

Bboo : le groupe que j'attends ! Jouissif ! Encore sous le charme d'un Cult of Luna, la transition avec Envy se fait sans soucis. Mélancolique, la musique d'Envy dégage une émotion submergeante…
Le chant hurlé japonais de Tetsuya se mêle admirablement aux lignes Monoesques des partitions. On remarquera qu'en Live, le groupe laisse plus de place à l'instrumental, permettant de rendre le groupe plus accessible à ceux qui pourrait ne pas supporter le chant du front.

SpiriT : Une fois les 3 premières chansons de Slayer terminées, j'effectue mon dernier footing du week-end. Si le chapiteau s'est partiellement vidé depuis Cult of Luna (l'effet Slayer), il n'en reste pas moins bien rempli, belle preuve s'il en est que les gens ne suivent pas tous aveuglément les têtes d'affiche (et c'est un fan du quatuor américain depuis 20 ans qui vous dit ça).
J'avoue avoir un peu hésité côté affiche tant je suis partagé sur ce groupe. Certes leur musique officie au beau milieu de mon jardin, mais j'ai toujours eu un peu de mal avec le chant, répétitif au possible et assez particulier de Tetsuya. Il faut dire que déjà je ne comprends rien du tout à ce qu'il raconte, et puis j'ai l'impression qu'il chante toujours le même passage sur plusieurs titres différents. C'est donc les moments instrumentaux, ou au moins les titres où le chant se fait plus discret qui ont ma préférence. Toutefois, le groupe étant plus rare que les papis du trash (que j'ai vu maintes fois de toutes façon), j'ai décidé de tenter ma chance.
Autant le dire tout de suite, c'était bien une des meilleures idées du weekend!!!
J'ai avalé les 45 minutes restantes (sur un peu plus d'une heure) de concert comme du petit lait. Déjà, j'ai eu la possibilité de rester dans le photopit pour shooter pendant toute la durée du concert (et oui le groupe a ramené comme tout groupe japonais qui se respecte son photographe attitré, qui lui shoote toujours sur toute la longueur) ce qui m'a permis d'une d'avoir un point d'observation (et d'écoute) exceptionnel, de deux de profiter du concert en shootant (ce qui est plus dur quand on doit faire toutes ses photos en 3 minutes … tout de suite on écoute un peu moins entre deux photos :p).
Je suis bien incapable de vous donner le moindre titre, mais une chose est sûre, la setlist a du faire l'objet d'une longue réflexion, tant l'alchimie entre les morceaux, l'enchaînement des titres semble se faire facilement. De long passage instrumentaux, et un chant légèrement en retrait achèveront de m'emballer.
Fantastique. Et quel final ! L'apocalypse sur scène. Ces japonais sont fous ;) Presque aussi bon que Mono l'an passé !
Assurément un des meilleurs concerts du festival également.
A voir d'urgence dans une salle près de chez vous ;)