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Hellfest 2008

Report by Fab ze fab

VENDREDI

En cette belle et chaude matinée, nous voilà parti pour l'édition 2008 du Hell Fest à Clisson, près de Nantes. À la vue de la qualité de l'affiche (87 groupes !) et au fait que c'est mon premier festival, je ne vous cache pas l'appréhension mêlée d'excitation que je peux ressentir.

Le fait de pouvoir rentrer sur le site avant tout le monde m'a beaucoup rassuré quand à l'organisation apparente du festival. Les deux scènes principales (" main " et " second ") sont à côté l'une de l'autre, alors que la " Discovery " est sous un chapiteau un peu plus loin, pouvant accueillir vraisemblablement autour de 2000 personnes.

Un petit tour au " metal market " où sont également présents les stands des labels et je rencontre (ce qui tombait plutôt bien car rien n'était confirmé) Talita, la coordinatrice pour les interviews de AT THE GATES & CULT OF LUNA.

L'organisation des interviews se fera donc par sms, et je profite du calme pour commencer ma série en envoyant un texto à Robin Staps, leader de THE OCEAN. Interview qui ne se fera qu'après maintes péripéties le lendemain soir grâce à l'annulation de celle de SHINING.

Après m'être rué sur le merchandising spécial Hell Fest, je peaufine mes interviews confirmées ou probables et me lance dans le petit jeu du weekend : la course à l'interview. En gros, il faut avoir à portée de main en permanence son portable pour relancer les divers représentants des labels afin d'obtenir les détails pour ceux confirmés, et les confirmations pour les probables. Le premier point noir fait rapidement son apparition : je me rend compte que le pass " VIP " que je possède permet d'aller dans différents endroits, mais pas dans la zone backstage où se situe pourtant la fameuse zone de presse avec les box d'interviews…

Bref, je me doutais qu'il risquait d'y avoir du sport et de l'attente, et je n'ai pas été déçu.

Le site

Petit à petit, le site se remplit avec l'ouverture des portes vers 11h30 apparemment, tandis que les shows commenceront à midi.

C'est avec grand contentement que je vois que TESTAMENT, l'une de mes priorités sur ce fest, sera en Meet & Greet au stand dédicace à 15h…le stress monte quand je réalise qu'à 15h30, itw confirmée avec KATATONIA. Il va falloir la jouer serrer.

Une anecdote : juste avant, étant seul à une grande table du jardin de la zone VIP, des chevelus viennent s'asseoir à ma table. Par déduction (rapport à la dédicace qui devait se dérouler), je leur demande si ils ne seraient pas de ROTTING CHRIST, et c'est bien le cas. Je discute alors un peu avec mon voisin de gauche qui s'avère être un grand supporter de l'Olympiakos du Pirée et à ma grande surprise il ne connaît pas l'OM !!! Ah ben bravo (NDR putain, il réussi à parler de foot même dans un report de métal … et c'est pas fini :p).

En tout cas, ces mecs sont très sympas.

TESTAMENT arrive enfin, Chuck Billy en tête. Quel gabarit mes amis ! Ils s'installent sous la tente spéciale dédicaces : première constatation, les tables sont tellement larges que les fans ne peuvent serrer les mains des musiciens que si les deux parties tendent le bras assez loin, ce qui est dommage pour les artistes qui parfois, ne cessent de se lever…

Testament

L'heure de ma première interview approchant, je demande à une responsable si une photo avec chuck billy est possible rapidement en lui expliquant ma situation, et c'est le cas.

Le temps de le congratuler sur leur retour, et je file dans la zone presse pour ma première série. Au menu  KATATONIA, ALCHEMIST et SEPTIC FLESH.

Je ne parlerai pas trop des stands de nourriture et autres victuailles dans la mesure où, avec un régime " figolu & bière ", le stress du début, l'enchaînement des interviews, et la course pour assister à des bribes de concerts me feront oublier une faim éventuelle.

In Flames

C'est à 18h30 que la folie s'empare véritablement de la zone dédicace avec la venue des suédois d'IN FLAMES. Il est clair qu'à part Björn Gelotte, les autres membres du combo  n'ont pas l'air super ravis d'être là, spécialement Anders le Frontman, qui a réellement du mal à cacher son ennui.

A la fin de la session, j'ose encore une fois m'approcher pour " choper " Björn pour une photo, que je congratule également. Merci à lui de s'être prêté au jeu malgré les protestations du manager.

 

Un petit bout de Katatonia, et je dois filer pour aller interviewer Baroness. Tant pis, c'est la règle du jeu, et ça ne se refuse pas au vu de l'excellent " Red Album " de ce groupe américain.

Je rejoins John Baizley auquel je propose la zone presse afin d'être plus tranquille..le problème, c'est qu'à la sécurité, ils appliquent les consignes à la lettre. N'ayant pas de bracelet blanc (Crew = all access) et John n'ayant qu'un bracelet bleu (artiste Vendredi), nous nous faisons simplement refouler…John me propose alors son tour bus pour l'itw, et c'est ENCORE avec des problèmes d'accès - sauf que la, le gars a accepté non sans remontrances - que nous commençons tant bien que mal une itw….de seulement 5 mn…le retard occasionné par notre vagabondage font que le groupe doit décharger son matos au plus vite.

Je remercie donc John pour sa gentillesse malgré le coup de speed.

Ma session d'interviews étant normalement terminée pour ce vendredi je me rue vers la seconde scène où TESTAMENT va attaquer à 21h30.  Le set de DIMMU BORGIR (rebaptisés " demi-burger " par certains) n'ayant pas encore commencé sur la main stage, je m'assure donc une place de premier choix à la barrière.

Quelques shows plus tard, les oreilles quand même un peu fatiguées mais avec un soulagement certain concernant le bon déroulement des interviews cette journée s'achève vers 02h30 du matin. Enfin, sans compter le trajet pour rejoindre notre hôtel à nantes.

 

SAMEDI

Et c'est reparti pour 14 heures de metal en live !

Retour sur le site avec, comme hier d'ailleurs, un soleil de plus en plus omniprésent (selon la météo, vendredi et samedi étaient couverts, et pluie dimanche…).

Ca change de l'année dernière où la pluie avait quand même gâché un peu la fête.

La crème solaire est de rigueur, ce qui vaudra à SpiriT le surnom d' "Immortal" de la part de ses confrères photographes! Lol.

Au programme de la journée, interviews de Anathema, Benighted, Satyricon, Shining (qui finalement annulera) Impaled Nazarene et Treponem Pal.

17h, l'heure de la mort, euh, pardon, l'heure d'interviewer SATYRICON, et au vu de la réaction spécifiquement craintive d'un autre intervieweur quand je lui ai annoncé qui j'allais recevoir, j'étais pas spécialement rassuré (NDR ah bon? Pourtant ils sont tout gentils Satyricon, t'as du confondre avec Shining :p).Pourtant, malgré la fatigue (cf. interview) Frost s'est montré extrêmement disponible et convivial, si, si. Chapeau bas à ces maîtres du black metal.

Je file direct sous la tente " meet & greet " où HELLOWEEN (sans Andi Deris le chanteur) se soumet également à cette pratique tant aimée par les fans, et apparemment tant redoutée des groupes. Encore une fois, seul Marcus Grosskopf, le bassiste légendaire du combo allemand à l'air super content d'être là, fait le pitre et joue le jeu quand il me voit prendre une photo d'eux quatre. Je passe sur le comportement habituel de Mikael Weikath (guitariste originel du groupe) dont la nonchalance et l'air blasé en irrite plus d'un, y compris sur scène. Pour l'avoir croisé backstage, il est apparemment tout le temps comme cela, donc ce ne serait pas pour se donner une image (NDR c'est encore pire). 

Helloween

En dépit de la chaleur, tout le monde semble s'amuser réellement dans ce festival. Vis-à-vis de ça, il me paraît honnête de dire que l'accès à la zone couvert + jardin du VIP est très appréciable car, ne pouvant pas rester 14h debout en plein soleil, c'est quand même super de pouvoir boire un verre assis, à l'ombre et de pouvoir par exemple faire un peu d'internet dans le bus réservé à cet effet.

Après cela, un trop court passage vers la seconde scène où ANATHEMA se produit. Et oui Robin Staps se manifeste enfin par sms et il est ok pour une interview, mais je suis censé avoir SHINING à 18h30 : grrrr… Finalement, l'annulation de dernière minute de ce dernier résout le problème (NDR et un fab trouillomètre à zéro qui revient des morts :p).

C'est un vrai plaisir d'interviewer quelqu'un d'aussi intéressant que Robin, qui a beaucoup de choses à dire, comme la musique de THE OCEAN, fruit d'un collectif assez étonnant et détonnant quelquefois. A suivre.

C'est autour de 20h30 où, dans l'attente de la prochaine itw, que je sympathise avec une jeune fille qui se trouve être la manager d'ETHS ; et hop ! une itw de décrochée de plus pour demain.

Les interviews se poursuivront jusqu'à plus de 22H (avec le fort sympathique mikael arnkill d'IMPALED NAZARENE puis les frenchies de TREPONEM PAL malheureusement sans marco). Pour le coup, pour patienter j'ai décidé de rester à l'extérieur, sur les gradins derrière les scènes, histoire d'avoir un peu de son et d'observer la réaction du public.

Après tout ça , je peux enfin enchaîner HELLOWEEN, MINISTRY & CAVALERA CONSPIRACY de la plate-forme surélevée réservée aux personnes à mobilité réduite située au milieu du camp, mais finalement ouverte aux heureux détenteurs d'un pass VIP.

Et c'est déjà bientôt (sniff) la dernière journée de ce festival " super bien organisé " (de la bouche même de plusieurs groupes)

Le site
 

DIMANCHE

Première constatation, on attendait la pluie, on aura un plus beau soleil encore…attention les coups de soleil !

Ca commence en douceur avec aux alentours de 13 h le Meet&Greet des floridiens d'OBITUARY.

Au programme de cette dernière journée d'interview : OPETH, AT THE GATES (négociée 5 minutes avant son début), ETHS, ORIGIN, Cult of Luna et My Dying Bride.

Pour ces dernier, je me démène avec Anne-Claire du label Active pour réussir à faire venir SpiriT, grand fan du groupe anglais. A noter la gentillesse de la part d'Andrew qui me tapera la discut' entre deux interviews. Et merci également à Aaron pour sa disponibilité.

Un mal de tête faisant son apparition ainsi qu'un grand coup de fringale, je quittais le chapiteau après seulement 15 mn de THE OCEAN (trop court pour se faire une réelle opinion d'une groupe si complexe) afin de me procurer des Churros pas mauvais, mais faits d'avance, donc SACRILEGE ! ! !

Un petit peu de Motorhead, puis, leur musique étant quand même assez prévisible pour moi, je décide de me reposer un peu avant CULT OF LUNA et surtout SLAYER.

Et oh surprise, dans la partie couverte de l'espace VIP, une grande télé diffuse le match de quart de finale entre l'Espagne et l'Italie…ce qui vaudra une remarque d'une personne qui trouve marrant qu'on préfère regarder un match que d'écouter MOTORHEAD (NDR : quelqu'un qui a un peu de bon sens). Je vous dis pas l'ambiance quand l'heure des tirs-au-but est venue : Chris de SEPTIC FLESH me confie qu'il adore cette épreuve, je m'empresse de lui répondre que moi aussi, mais uniquement quand aucune de " mes " équipes est concernée.

Les spectateurs étant essentiellement composés d'espagnols et de français, inutile de dire que la cause était acquise pour l'Espagne, d'où des cris de joie à la victoire de cette dernière.

Comment ne pas parler de la fanfare " Pastor of Muppets " qui nous interprète des reprises de hits (comme " Symphony Of Destruction " de MEGADETH ou encore " You could be mine " de vous savez qui). Accompagnés d'une batterie, le résultat est excellent !

Vraiment un bon moment.

Le site

Un petit mot sur l'excellent décor mis en place par les organisateurs : projections au sol, sur certains murs et certaines parois, de gargouilles, logos du Hell fest et autres pentacles. De plus, des constructions métalliques, apparemment fades le jour, deviennent illuminées le soir, avec des torches enflammées sur le dessus, des logos rétro-éclairés, etc…et font office de bars, de banques.

Minuit : l'heure des sorcières pour certains, l'heure de CULT OF LUNA pour moi.  

 

Un petit œil sur MORBID ANGEL où le frontman félicite le comportement des métalleux, qu'il n'y a eu que peu de blessures, qu'on est tous des frères…

1h00 du mat' et c'est Slayer  qui vient clore le festival par un bon moment.

Bref, que du bonheur pour ce Hellfest 2008 qui est pour moi réellement une réussite.

Je ne sais pas si je serai du voyage pour celui de l'année prochaine, mais en tout cas, que de souvenirs.

Vive la communauté métal !

 
 Fab ze fab...
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