« BLACK CRUSADE » : Arch Enemy / Dragonforce / Trivium / Machine Head |
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28 novembre 2007 (L'Elysée Montmartre) |
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SpiriT Ahhh, voilà une affiche qui aurait de quoi mettre l’eau à la bouche … Et pourtant quand j’y pense, c’est plutôt le contraire qui se produit tant l’alchimie me paraît douteuse. D’une part, l’Elysée Montmartre et ses contraintes horaires qui font qu’on ne peut espérer en semaine n’avoir qu’un échantillon de chaque groupe, et d’autre part, un mélange des styles qui s’il permet de ratisser large, n’en n’est pas moins osé. |
SpiriT |
Fab the Fab Le groupe fondé en 1995 enchaîne avec ‘My Apocalypse’ & ‘Nemesis’. Devant un public vraiment réactif, surtout aux premiers rangs. Angela nous demande alors si nous viendrons en avril 2008 lors d’une nouvelle venue à Paris…avant de nous lancer la dernière chanson du set, à savoir l’ultra-efficace ‘We will rise’. Le tout pour un set de seulement une trentaine de minutes (festival oblige) mais qui met quand même l’eau à la bouche ! |
SpiriT |
Fab the Fab Outre Herman Li (chant et guitare) et notre compatriote Fred Leclerc (basse, qui a également joué avec Heavenly) qui semblent s’éclater un minimum et relèvent réellement le niveau par leur enthousiasme, que dire du clavier certes bondissant mais vraiment ‘too much’ et qui en plus, foire complètement ses sorties avec sa guitare-clavier. Sam Totman, le deuxième guitariste, donne l’impression d’être complètement débile, à trop vouloir en faire pour se donner un style… |
Mais le pire reste à venir avec ZP Theart le chanteur qui insulte littéralement le public en assénant une phrase style « je préférais être avec ma grand-mère mourante que jouer devant vous »…Si le public n’est pas assez réactif pour toi, une remise en question s’impose non ? Vraiment dommage pour Herman et Fred, qui personnellement méritent mieux que ça. Leur set s’achève avec ‘Valley of the damned’ & le célèbrissime ‘Through the fire and the flames’ pour une durée de 38 mn. |
SpiriT Ça commençait d’ailleurs pas trop mal, avec une intro humoristique reprenant Ecstasy of Gold (le bon, la brute et le truand) et autres Carmina Burana pour se moquer des intros stylés de certains groupe qu’on ne citera pas ;). Malheureusement, la légèreté virera vite au lourdingue et j’ai eu l’impression de me retrouver avec la version castré et perruqué du chanteur de Kickback. Trop c’est trop, Ze Frontman m’aura complètement gâché le show. |
D’ailleurs, un rapide sondage autour de moi pendant le show, puis à la fin du concert me confirmera que je suis loin d’être le seul à n’avoir pu apprécié cette bande de joyeux drilles. Dommage d’avoir voulu intégrer un tel groupe à l’affiche, j’eu nettement préféré voir leurs précieuses minutes redistribuées aux 3 autres protagonistes de la soirée. Toutefois, tout n’était pas noir… Saluons la performance de Fred, nickel, tant à la basse qu’à la guitare (qu’il aura emprunté pour un titre à Sam) et le coup « des bières + pailles » accolées au micro c’était bien sympa. |
Fab the Fab Après une brève intro (‘Divinity 1’) , une attaque directe avec ‘To the rats’ & ‘Fugue’ fait effectivement le ménage dans le public déchaîné. Même si leur Metalcore est ultra-efficace, je ne peux m’empêcher de penser cela fait énormément penser à un mélange de Metallica, Machine Head ou encore Sepultura…et c’est là tout le problème, c’est que ça fait TROP penser à ces groupes, donc aucune originalité. On a l’impression que ce jeune quatuor fait un mélange de reprises de ces groupes que le présent jeune public n’a pas eu la chance de voir sur scène à la ‘grande époque’. |
Mais personnellement rien n’y fait, les ‘copier-coller’ sont presque trop flagrants. Évidement je passe un bon moment, et avec le public c’est très entraînant, mais j’attendais mieux d’un groupe dont on nous rabat les oreilles en permanence comme étant le nouveau Metallica. ‘Rain’ & ‘Pull harder on the strings of your martyr’ clôturent un set de 45 minutes. SpiriT |
Trivium c’est une recette simple : une pincée de Metallica par ci, une pincée de trash old school par là, une louche de Roadrunner, un peu de branlette de manche, des mélodies faciles à retenir et limites hard fm et vous voilà en présence d’un prototype Triviumesque. C’est assez efficace, à défaut d’être original. Toutefois, craignant de me faire royalement chier à force de voir et revoir le même concert, je décide d’abandonner mon binôme pour me frotter à la horde d’adolescents en furie qui pogottent au milieu de la salle. Diantre qu’il fait chaud quand on bouge son cul ! Toutefois, on reste loin de la fournaise qui avait embrasé cette même salle en juin, lors de la précédente venue du groupe (concert déjà complet à l’époque, sans MH pourtant). Vu sous cet angle, on profite tout de suite bien mieux du concert ^^. |
Entre deux secousses, j’ai eu l’impression que le son laissait à désirer par moments, mais surtout que Paolo et pire encore Corey avaient littéralement gonflés depuis l’été ! Bref … Trivium secoue bien le public et chauffe admirablement la salle pour Machine Head, co-headliner pour la tournée. |
Fab the Fab Ils enchaînent comme souvent avec, selon moi un des meilleurs titres de heavy metal de l’histoire (si, si) : j’ai nommé ‘Imperium’. Extrait du précédent album ‘Through the ashes of empire’, renaissance réelle du groupe, car on commençait à en avoir marre de leur chansons de plus en plus rappées, tout en étant de moins en moins thrash. |
Ce morceau de plus de 6 minutes a tellement de relief (tout ce qui a toujours fait défaut à ce groupe pour moi), de changements de rythme, qu’il en est presque progressif. Que dire de cette intro taillée pour le live ! Malgré une blessure au mollet de votre serviteur (faite le matin même) qui me faisait boiter, impossible de ne pas bondir sur un tel titre !! Quel pied ! |
Inutile de vous dire que quasiment à chaque titre, à la requête de Robb Flynn, des ‘circle pits’ s’organisent histoire de faire bouger au moins la moitié de la salle. Robb qui nous lance perpétuellement le contenu de son verre (coca ?) nous cri un ‘SANTE !’ (en français dans le texte) avant de boire. Il va même à nous en faire une version Death en beuglant ‘SAANNNTTTTTEEEE ! » accompagné de Dave Mc Clain à la batterie. |
Puis c’est l’heure du classique et incontournable ‘Old’ puis ’Halo’, autre titre extrait du nouvel album. A noter sur ce titre l’excellent chant secondaire d’Adam Duce (basse) dont le son est, et c’est très rare en live, très bon et distinct. Pour l’anecdote, c’est lors d’un concert de YES au zénith de paris en Juin 2004 que j’ai entendu les meilleures double-voix sur une scène : chants clairs, puissants, jamais sous-mixés comme bien souvent. Vient ensuite un extrait de l’album ‘The more things change’ (dernier album potable avant l’arrivée de ‘Through the ashes of empire’), j’ai nommé ‘Ten ton hammer’. Et comme d’habitude (chanson maudite ?), problème de guitare acoustique et de justesse pour l’intro de ‘Descend the shades of night’, chanson grave traitant du suicide : en effet, déjà lors du Hellfest notre ami Robb s’en était pris à son guitar tech à cause de problèmes techniques (avec le fameux « I do my job, do yours », disponible sur YouTube). |
Le show se termine avec évidemment ‘Davidian’. Concert d’une heure 10 minutes, et pas mal du tout selon moi. Ca défoule toujours autant ! |
SpiriT La première fois avait d’ailleurs été une cruelle déception … en effet, outre un temps de jeu ridiculement réduit, le groupe ne s’était pas montré particulièrement convaincant lors du Unholy Alliance premier du nom, et Bercy avait largement chahuté le groupe, allant jusqu’à le siffler durant 'Descend the shades of night' (tss, tss, tout ces p’tits cons venus pour Slipknot :p). Si le second concert s’était avéré largement au dessus, on ne peut pas dire que ce titre ait d’avantage porté chance au groupe durant le Hellfest. |
Très motivé pour mon premier Machine Fuckin’ Head en tête d’affiche, j’étais assez inquiet quant à la longueur de la set-list pour une telle soirée. Heureusement, mes craintes ne s’avèreront pas véritablement fondées, et c’est une bonne grosse heure de furie qui nous sera servie ce soir. Les pogos de Trivium m’ont permis de progresser dans la fosse, et c’est au second rang, juste en face de Robb que j’assiste au show. Ce dernier est décidément un sacré frontman et dégage toujours autant d’énergie et de charisme. Si le chant n’est pas toujours parfait, la communication avec le public est bien assurée. |
Bon, certes on a l’impression d’assister à une rediffusion du Hellfest par moment, et les ‘Santés’ fleurissent de ci de là comme les bières à un concert de métal. Petite innovation, on aura droit à un sympathique Santé en version ‘growl’ cette fois çi. A part ça, la seule entorse à la setlist présentée à Clisson sera l’inversion entre Aesthetics et Old, puis le remplacement de Take my Scars par Ten Ton Hammer. Les participants du second tour auront plus de chance, puisque outre la réintégration de Scars, c’est le trop rare ‘A farewell to arm’ qui remplacera haut la main le malheureux ‘Descend the Shades of night’. |
Et oui, jamais deux sans trois, mais des problèmes de son, un chant limite et un très gros pain de Robb, viendront saper la balade. Quel dommage que le quatuor se refuse à jouer le dernier titre de the Blackening … Je trouve pourtant qu’ils devraient essayer de trouver une alternative valable à leur balade favorite tant Descend peine à passer l’épreuve du live. Pour le reste, on aura droit à une fosse bien déchaînée, avec un gros circle pit pour finir sur Davidian. Mission accomplie haut la main donc, même si on aura hâte de voir Machine Head pour un vrai concert seuls en tête d’affiche. |