Satyricon - Shining - Dark Fortress - Posthum |
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4 Decembre 2009 (Trabendo) |
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Malgré un traditionnel retard (vive les travaux sur le boulevard des maréchaux), j’arrive tout de même avant l’ouverture au Trabendo, pour une soirée Black Metal plutôt fort sympathique. |
POSTHUM |
POSTHUM est le groupe qui a remplacé au pied levé NEGURA BUNGET (ndrc SNIF !) initialement prévu (paraît que leur manager les a programmé 2 fois sur la même date et malheureusement ce n'est pas le Trabendo qui a été retenu). Le groupe nous balancera pendant 30 mn un Black sobre mais efficace, sans corpsepaint ou autres singularités vestimentaires. Malheureusement, comme tout au long de la soirée (Satyricon sera heureusement épargné) la voix et les claviers ou séquences sont parfois inaudibles depuis les barrières. Excellente mise en bouche devant un parterre pour l'instant clairsemé mais réactif. |
DARK FORTRESS |
Ce sont les allemands de DARK FORTRESS qui enchainent pour nous livrer un Black à l'opposé du groupe précédent : peintures de guerre de rigueur, tenues de soirée contextuelles, musique épique. Le très sympathique Morean dont les interventions en français forcent le respect, a comme qui dirait un petit air de Thebon. Impossible de ne pas penser au front de Keep of Kalessin que ce soit dans le look que dans l'attitude. Les musiciens ne ménagent pas leur peine sur scène, il faut qu'après 15 ans d'existence, ils sont plutôt rodés. Si on met de côté le set de Satyricon (vi vi, ils sont hors concours ;) ), le set de Dark Fortress est la claque de la soirée ! A voir et à revoir de tout urgence ! |
SHINING |
C'est à exactement 20h05 que le très polémique combo suédois SHINING entre en scène mais pour le meilleur ou pour le pire ? Sans surprise une partie non négligeable du public est venu exclusivement pour eux et on assistera donc à une inversion de fosse à la fin des 45 minutes de leur set. A la différence de leurs précédentes prestations, Niklas Kvarfoth a décidé de se la jouer enfant plutôt sage. Est-ce une condition sine qua non pour avoir le privilège de tourner avec Satyricon ? A part reverser le contenu de sa bouche (du whisky pour une fois ;)) sur Andreas Larsen, bassiste consentant de son état, tout en lui roulant un interminable " patin ", éteindre sa cigarette sur son torse (très rapidement), ou se procéder à un début d'auto-strangulation avec une cordelette jetée par le public… Aucun membre du groupe ne pourra se plaindre d'avoir été le souffre douleur de la soirée. |
Côté public, rien à reprocher non plus… Il accepte avec plaisir un collier d'os factice d'un fan ou embrasse une nénette du premier rang (vu la galoche effectuée précédemment sur son compère masculin, on en menait pas large au premier rang). Enfin Shining nous montre qu'il est possible d'apprécier leur musique sans avoir à subir les fantaisies de Niklas. Malheureusement le set reste assez décevant. Une scène trop petite de base et réduite de moitié par le matos de Satyricon explique peut être le manque d'énergie de l'ensemble. |
SATYRICON |
C'est peu après 21h30 que SATYRICON (pour sa dernière tournée Black Metal avant longtemps dixit Satyr. Frost aura-t-il plus de temps pour 1349 ? :P), lance un "Repined Bastard Nation" qui donne le ton du set et agite d'emblée la fosse, très sage depuis le début de la soirée. Dans une interview récente donnée pour VS Webzine, Gildas gratteux français de la bande (oui je sais ca fait très patriotique :P) expliquait que les sets sont composés d'une base d'incontournables complétés par des titres choisis par Satyr suivant les soirées. Satyr sait qu'en France le métalleux ne se fait prier pour chantouiller surtout si c'est du Satyricon. La setlist est donc très orientée pour ce public participatif. |
Caché derrière son incroyable batterie affichant les paroles "The wear & the tear of agony stretched, it makes us…it makes up stick to the cause" de "The Sign Of The Trident" du dernier opus "The Age of Nero", Frost headbanger barbu (;) ) impressionne par l'intensité de son jeu et son regard véritablement possédé (voir ses yeux exorbités) par une mission sacrée. Coté 'headbang chorégraphie' même si nos petits frenchy Gildas et Brice donnent le meilleur de leurs cervicales, Jonna reste derrière ses claviers la plus impressionnante. |
"Now, Diabolical", "Havoc vulture", les titres s'enchainent à une vitesse folle et Satyr, ne cache pas sa satisfaction. Il n'aura de cesse d'applaudir et de remercier le public, quasiment à la fin de chaque morceaux. C'est alors qu'arrive le trop bon "Den Siste". Musique sombre, lente, pesante et paroles en norvégiens pour un retour aux origines du groupe. C'est le morceau à retenir de "The Age of Nero" et très certainement le morceau à retenir du set. Moment de délectation qui sera faire taire les puristes sur les dernières orientations groupes. |
"Die by my hand" & "The Pentagram Burns" viennent clôturer ce set devant un public déchaîné, répondant aux incessants "Jump !" de Satyr. "Jumper sur du black metal ! mais où va-t-on ma p'tit Dame !?" . Satyr s'arme alors de sa guitare pour apporter son traditionnel soutien sonore au reste du groupe. Il ne reste alors plus que les trois traditionnels titres du rappel. Pour une fois que le groupe ne massacre pas le riff d'intro de "K.I.N.G", c'est Satyr qui souffre au chant sur le premier couplet du titre… On enchaîne avec "Fuel for the Hatred" et son riff ravageur qui déchaîne les hostilités. |
Nouvelle petite pause. Le groupe ne quitte pas la scène et Satyr se contente de s'asseoir sur l'estrade de la batterie en remerciant le public (professionnel pour certains, authentique en ce qui me concerne). C'est le moment que le public choisit pour entonner en cœur le chorus de "Mother North" a capella, titre qui terminera la soirée. |
Un bon moment (inattendu pour moi, loin du souvenir qu'ils m'avaient laissé en 2000 sur la tournée "Reinventing the steel" de PANTERA) qui est passé trop vite. Certes, les "puristes" vont probablement trouver des choses à redire, mais assister à un show carré et professionnel, avec des musiciens semblant vraiment s'éclater, c'est pas toujours le cas, alors, pourquoi bouder son plaisir. "Thumbs Up !". |
Set-List SATYRICON - Paris 04.12.2009 : . Repined Bastard Nation |