Lynch Mob |
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17 Novembre 2010 (Le Divan du Monde) |
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LYNCH MOB, Georges Lynch, Don Dokken...que de souvenirs à la lecture de ces noms, témoins d'une époque maintenant malheureusement révolue (quoique?). Bien évidemment, le sang de votre serviteur ne fit qu'un tour à l'annonce d'une date parisienne du combo américain, étant donné le caractère intrinsèquement historique de celle-ci, leur dernière venue remontant à quasiment deux décennies, en première partie de QUEENSRYCHE non loin de là, à l'Elysée Montmartre. |
Bien que leur album éponyme sorti en 1992 (dont aucun titre ne sera interprété ce soir, malheureusement pour moi, fan de " When Darkness Calls " devant l'éternel) reste un bon album, c'est évidemment pour le cultissime et indispensable " Wicked Sensation " sorti en 1990 (d'où cette tournée anniversaire des 20 ans...) que la " Populace lyncheuse " a autant marqué les esprits (et du fait que son fondateur a longtemps joué avec Don Dokken). |
Malgré un Angleterre-France prometteur programmé à la même heure, cette salle (de faible capacité, certes) et déjà pas mal garnie dés 19h30 pour la montée sur scène des Frenchies de PLEASURE ADDICTION, qui vont nous balancer pendant 50 minutes un hard/glam pas toujours original mais plutôt de bonne facture. Les titres festifs s'enchaînent pour le grand plaisir des spectateurs qui semblent apprécier cette mise en bouche très pertinente, agrémentée d'une reprise de CINDERELLA (" Gypsy Road ") vers la fin du set. J'ai personnellement beaucoup aimé l'attitude et le look du bassiste de la formation, élément comportemental indispensable pour moi de ce courant musical. Mais déjà, je constate que les lumières sont catastrophiques. Entre des faiblardes lumières rouges, et un jeu de projecteurs en permanence en plein dans notre gueule, ce n'est pas vraiment la panacée pour prendre des photos, et ça n'ira pas en s'arrangeant... |
C'est à 20h50 qu'un écran de projection (qui sert de rideau pour le coup) descend lentement, rapidement suivi des américains qui font leur balance eux-mêmes...Bizarre à première vue, sauf quand on apprend après que Georges Lynch vient à peine d'arriver...(son état second permanent confirme qu'il a apparemment attaqué très tôt les produits dit " récréatifs... "). Et ce n'est pas la quantité de bières déposées au pied du kit de batterie qui va arranger les choses. |
Du coup, c'est à 21h05 précises que les quatre musiciens (Mr. Lynch à la guitare, Oni Logan au chant, Brian Tichy à la batterie et Marco Mendoza à la basse) entament une introduction qui nous emmènera sur le premier titre provenant de " Wicked Sensation ", à savoir " She's Evil But She's Mine ". Et c'est déjà à ce moment donné qu'on prend conscience du fil rouge qui va illuminer notre soirée, à savoir des problèmes techniques (son de guitare, mauvais accordement, problèmes de retours dans l'oreillette du frontman...). Georges en profite pour demander des cigarettes au public présent qui s'empresse de lui balancer avec plus ou moins de réussite des paquets à la tronche. |
J'admire le professionnalisme des américains, préférant prendre leur mal en patience avec le sourire, Oni Logan en tête, qui, s'il semble agacé par moment, ne cesse de s'excuser auprès du public. A noter que si le son est plutôt bon et que j'ai trouvé Oni très en voix, les lumières sont toujours aussi catastrophiques... |
Ne voir quasiment aucun visage tout en étant à moins d'un mètre de la scène, c'est un peu limite non? De plus, l'audience est bien trop apathique à mon goût, et j'admire d'autant plus la jovialité de monsieur Logan. Les blagues échangées régulièrement entre le batteur et le bassiste (oui, on entend tout, surtout que le micro-casque du batteur n'est jamais débranché) font plaisir à entendre. Quand à notre Georges, il démontre malgré tout que le talent est là, et qu'il sera toujours là (en plus d'une forme physique incroyable pour son âge, corps musclé et affûté comme jamais). |
Au moment d'attaquer " 21st Century " des problèmes de guitare provoquent un jam d'attente, qui se transformera vite en une reprise de " Jesus left Chicago " absolument pas prévue au programme. Du coup, le groupe enchaîne sur " All I want ", et je me dis qu'on va donc se voir privés de " 21st Century ". Le bon côté du problème technique précédent, c'est que pour réparer, les lights se sont accrues, ce qui nous permet d'avoir de bonnes lumières sur ce titre (mais que sur celui-là, ne rêvons pas). |
Fort heureusement, le titre manquant sera bien interprété, mais après " We will remain ", suivi de deux reprises de DON DOKKEN " Mr. Scary " & " Into the fire " qui mettront le feu (enfin, relativement) à la salle. Ah, que ça fait du bien de pouvoir entendre ces titres en live devant nos yeux ébahis! Le morceau very punchy " Tooth & Nails " est joué avec brio, et pour une fin en beauté, bien évidemment " Wicked Sensation " qui sera écourté dans un premier temps dés la fin du premier refrain faute à ??? Je vous le donne en mille, encore un problème technique... Mais il en faut plus pour refroidir l'ardeur des musiciens (et de certaines personnes du public, enfin prêtes à en découdre, mais trop tardivement) qui appellent une personne du public qui vient se mettre derrière les fûts après quelques accolades sur scène: et oui, cette personne à la chevelure " Matt Sorum-like " n'est autre que James Kottak de SCORPIONS! |
Malgré le calme du public et les problèmes techniques, on assiste bel et bien à un moment très rock'n'roll comme on les aime avec une impression de bordel sur scène. Après 1h30 de show, on restera quand même déçu d'avoir eu un concert aussi décousu faute à de trop nombreux problèmes techniques, et à un public aussi amorphe (on est pas au Budokan non plus....) qui ne sera sauvé que par la bonne ambiance sur scène entre les musiciens. |
Set List: (en gras, titres provenant de Wicked Sensation) 1 - She's Evil But She's Mine |
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